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Les réserves d'eau de la Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 725 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/05/2013
    • de SIMONIS Isabelle
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Je souhaiterais connaître l'état de recharge des réserves d'eau wallonnes à l'entrée de l'été. Quel est, aujourd'hui, l'état de rechargement de nos nappes phréatiques et de nos réserves d'eau potable ?

    Où en est l'élaboration du schéma directeur de l'exploitation des ressources en eau de la Wallonie confiée à la SWDE ?
  • Réponse du 11/09/2013 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe

    L’état de nos ressources en eau souterraine et le niveau des barrages dépendent du climat qui s’est caractérisé de la manière suivante :
    Le début de l’année 2013 a été marqué par un climat relativement froid, le mois de mars plus particulièrement. Les précipitations ont été normales mais inférieures à la moyenne. Alors que le mois d’avril a été assez sec, le mois de mai fut extrêmement pluvieux (double de la normale à Uccle) et anormalement froid. Le mois de juin a débuté par une période très sèche (12 jours sans précipitations).

    L'évolution des niveaux aquifères au cours des trois derniers mois (entre mars 2013 et juin 2013) ainsi que la comparaison entre le niveau piézométrique actuel au mois de juin 2013 et la "normale" pour le même mois sont présentés sur la carte annexée.

    Alors que la fin d’année 2012 (décembre très pluvieux) avait permis de recharger les nappes et d’ainsi interrompre la baisse constante du niveau piézométrique, les précipitations trop faibles du premier quadrimestre 2013 marquent leur effet à partir de février ou mars 2013. C’est particulièrement le cas à Gemboux – Bossière où la nappe du calcaire dévonien (bord nord du Bassin de Namur) se trouve actuellement près de 3 mètres sous le niveau moyen alors que le niveau avait été exceptionnellement élevé en février 2013. En revanche, certaines nappes continuent de remonter depuis le début de l’année 2013, ce qui est le cas du Crétacé de Hesbaye mesuré à Avin, du calcaire du Tournaisis à Kain et du calcaire du Bassin de Namur mesuré à Villers-Perwin, où le niveau n’est pas encore revenu à un niveau piézométrique moyen pour la saison (> 1,32 m en juin par rapport à la moyenne calculée sur les dix dernières années).

    La situation actuelle n’est pas alarmante, la majorité des nappes se trouvent à un niveau normal pour la saison et l’effet des précipitations importantes de mai 2013 a permis de retarder le début de la décharge estivale de la plupart des aquifères. Voir tableau an annexe.

    Pour rappel, les barrages sont définis par une contenance maximale ou capacité totale.
    Les volumes des barrages de Nisramont et du Ry de Rome sont ceux du mois de juin.

    Le volume d'eau disponible est le volume d'eau actuel du barrage auquel on retire le volume d'eau indisponible, à savoir ce qui ne peut être exploité afin de tenir compte des facteurs écologiques, logistiques (position des crépines des pompes) et de l'envasement du fond du lac.
    Le volume de remplissage (total) actuel des barrages varie entre 67 % et 100 %. L’importante quantité de pluies du mois de mai a permis au niveau de remonter dans le réservoir du Ry de Rome.

    S’agissant de l’élaboration du schéma régional d’exploitation des ressources, mission confiée à la SWDE, il sera présenté à l’automne au Gouvernement wallon.