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L’arrivée du chien viverrin en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 578 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 10/07/2013
    • de PREVOT Maxime
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Il semble désormais établi que la faune wallonne compte une nouvelle espèce invasive suite à la confirmation de l’installation dans nos contrées du chien viverrin.

    Originaire d’Asie, plus précisément de la vallée du fleuve Amour, cette espèce s’est répandue à travers l’Europe au départ d’élevages installés en Ukraine. Si depuis la fin des années nonante, on avait pu en observer l’un ou l’autre dans notre pays, le découverte d’un viverrin mort en Province de Luxembourg le mois dernier confirme définitivement sa présence.

    A l’instar d’autres espèces invasives, tel le castor, il semble qu’il a pu facilement s’adapter. Son arrivée n’en pose pas moins des questions tant pour l’équilibre de notre écosystème qu’en termes sanitaires, en effet l’espèce est considérée par les scientifiques comme un réservoir potentiel de rage.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d’une estimation des populations de chiens viverrins présentes en Wallonie ?

    A-t-on pu déjà estimer ou constater l’impact de cette présence sur les autres espèces ?

    Des mesures de régulations des populations sont-elles envisagées ?
  • Réponse du 31/07/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le suivi des mammifères sauvages n’est pas chose facile. Le plus souvent nocturnes et discrets, la détection de leur présence repose essentiellement sur l’observation de traces, d’individus trouvés morts au bord des routes et lors d’opérations de chasse, ou sur des observations fortuites.

    En ce qui concerne le chien viverin en Wallonie, des individus observés ou trouvés morts ont été signalés, mais de manière très sporadique et disparate sur le territoire. L’espèce n’est donc pas encore bien établie chez nous, elle est plutôt dans une phase latente.

    Il s’agit cependant d’une espèce dont l’aire de répartition s’étend progressivement d’est en ouest et dont l’arrivée chez nous semble inéluctable comme cela a été le cas en Allemagne. Dans ce pays, le chien viverin est apparu début des années 60 et actuellement, environ 30 000 individus par an sont régulés.

    Le chien viverrin est un opportuniste plutôt charognard ce qui est de nature à limiter son impact sur les autres espèces. À l’heure actuelle, vu sa très faible présence, l’incidence est nulle.

    La régulation du chien viverin est visée par la circulaire ministérielle n° 2688 du 23 janvier 2007 relative à la régulation d’espèces animales non indigènes.

    Cette circulaire autorise le tir des espèces non indigènes :
    - par un chasseur lorsqu'il se trouve en action de chasse sur un territoire où il possède le droit de chasse ;
    - par un garde champêtre particulier sur le territoire pour lequel il est commissionné ;
    - par un occupant sur ses biens ou sur ceux qu'il exploite dans le cas où ces animaux porteraient atteinte à ces biens et à la condition que l'occupant possède un permis de chasse valide ;
    par les fonctionnaires et préposés du Département de la Nature et des Forêts dans les bois soumis au régime forestier, dans les propriétés rurales domaniales ainsi que dans les propriétés privées lorsqu'ils sont requis par le propriétaire ou l'ayant droit.