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Le futur du Trilogiport de Liège

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 582 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 11/07/2013
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    J’apprenais il y a peu dans un ouvrage publié par le Service public de Wallonie concernant la promotion des voies navigables et de l’intermodalité que le Port autonome de Liège (PAL) enregistrait une baisse de son activité de 10 %. L’explication doit se trouver, selon l’ouvrage, dans l’arrêt de la phase à chaud à Liège.

    Je remarque également dans le même document une forte baisse du tonnage transporté sur le Canal Albert.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire si les raisons de cette baisse sont les mêmes que celles qui ont conduit à une réduction de l’activité au PAL ?

    D’autre part, les causes de cette baisse de fréquentation ne remettent-elles pas en cause la rentabilité future du Trilogiport, également au regard des risques de développement du Port autonome de Genk qui doit se trouver un nouvel avenir après le départ de l’usine Ford ?
  • Réponse du 06/08/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    En 2003, ArcelorMittal avait annoncé le retrait progressif de la phase à chaud à Liège. Ce désengagement se fait sentir aujourd’hui au niveau des trafics, non seulement du Port Autonome de Liège (PAL), mais aussi du canal Albert et des ports maritimes.

    En effet, dans le recul de 9 % des trafics globaux du PAL (entre 2011 et 2012), si l’on isole les pertes dues à ArcelorMittal, le recul est limité (- 3,6 %) et correspond à celui des trafics des ports maritimes (- 2 % à Anvers ; - 3 % à Gand ; - 7 % à Zeebruges ; - 12 % à Ostende). Ces chiffres montrent que le secteur fluvial à Liège est tout à fait en phase avec le secteur maritime.

    Depuis 2003, face à cette annonce, le PAL s’efforce non seulement de diversifier ses trafics et ses clients pour diminuer l’impact de la fermeture de la phase à chaud, mais surtout il entend innover en développant un secteur d’activités nouveau, à savoir la logistique à valeur ajoutée.

    Pour ce faire, en collaboration avec le Service public de Wallonie, il a développé le projet Liège Trilogiport, un projet unique en Belgique et qui fait l’objet d’une reconnaissance du monde logistique au niveau européen.

    Ce projet, dont les travaux ont débuté, répond à la demande du marché, c'est-à-dire des grands ports maritimes, qui souhaitent diminuer la congestion qui règne dans leurs installations portuaires. Ainsi, le PAL a conclu des accords de coopération avec les deux plus grands ports maritimes européens, à savoir Rotterdam et Anvers.

    De plus, le projet Liège Trilogiport correspond aux recommandations de l’Europe en matière de mobilité puisque l’Europe souhaite, par la création d’extended gateway des ports maritimes, reporter sur la voie d’eau une bonne partie du trafic par camions entre les ports maritimes et leur hinterland.

    Il faut également signaler que Liège Trilogiport est aussi un outil générant de l’emploi par la valeur ajoutée aux marchandises transportées par voie d’eau dans les vastes zones logistiques à l’arrière du terminal à conteneurs.

    Ce projet est donc une opportunité économique majeure pour le bassin liégeois.