/

Les inquiétudes sur secteur forestier

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 585 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 16/07/2013
    • de PREVOT Maxime
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
    Les représentants des exploitants forestiers et des exploitant-scieurs feuillus ont fait part, via un communiqué de presse, de leurs inquiétudes suite aux intentions de mise en place, par le département de la Nature et des Forêts (DNF), de vente de bois de grande qualité sur un parc à grumes en Wallonie.

    Les exploitants craignent une concurrence directe de la DNF dans des activités auprès des entreprises de transformation du bois.
    Concrètement, ils souhaitent rester les partenaires des propriétaires forestiers mais refusent que l’administration forestière veuille se substituer à leurs activités pour certaines catégories de bois qui attirent préférentiellement les clients transformateurs.
    Monsieur le Ministre :
    Pouvez-vous confirmer ce projet de la DNF ?
    Dans l’affirmative quelles en sont les raisons ? Ne constitue-t-il pas, comme l’indique les exploitants, une concurrence directe ?
    Si le projet devait voir le jour, des limites sont-elles prévues pour éviter cette concurrence ?
    Ne pourrait-on pas obtenir les résultats escomptés via un soutien au secteur ?

  • Réponse du 06/08/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il s’agit de repérer dans les ventes des propriétaires publics, les arbres de qualité exceptionnelle, de les faire abattre par des professionnels et de les proposer à la vente publique sur un parc à grumes.

    Le principal avantage est de regrouper en un seul endroit des grumes de très haute qualité. Les acheteurs potentiels ont donc une plus grande facilité dans le choix pour leurs achats et peuvent encore plus facilement évaluer la qualité du bois et donc sa valeur.

    Le volume mis en vente de cette manière sera limité à 200 m³ par an pour l’ensemble des propriétaires publics. Ce volume représente 1/1.000ème du volume grume mis en vente.

    La sélection de ces grumes sera telle qu’il restera, pour les ventes de bois classiques, des milliers de m³ de bois de qualité supérieure permettant une valorisation tant sur le territoire wallon qu’à l’exportation !

    Ce mode de vente se pratique déjà dans les pays voisins (France et Allemagne notamment) depuis de nombreuses années tant au niveau des forêts publiques qu’au niveau de certains propriétaires forestiers privés.

    Les bois de très haute qualité ne sont plus transformés en Wallonie. Il n’y existe plus aucune usine de tranchage. Ce mode de fonctionnement n’est donc pas préjudiciable à nos entreprises wallonnes.

    Le parc à grumes ne constitue qu’une présentation différente d’un produit. Les opérations d’abattage, débardage et transport seront effectuées par le secteur privé par marché public.

    Quoi qu’il en soit, proposer des grumes de très haute qualité à un nombre accru d’acheteurs (y compris les exploitants wallons) ne peut avoir que des retombées positives sur l’attractivité des produits des forêts wallonnes et sur la rentabilité des propriétaires de la Région ou des communes. Enfin, la décision d’adopter ce mode de vente dépend évidemment de chaque propriétaire public.

    Par ailleurs, pour soutenir le secteur du sciage du bois feuillu, je compte modifier l’AGW du 27/5/09 exécutant le Code forestier pour permettre aux propriétaires publics de passer des marchés de gré à gré pour des montants plus élevés que maintenant. Cette mesure permettra d’assurer un volume de bois plus grand pour nos scieries feuillues en difficulté.

    Avec l’Office économique wallon du bois, nous étudions également le développement de l’innovation technologique dans le but de permettre de nouveaux débouchés pour les feuillus.