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Les énergies vertes qui représenteront 25 % de la production d'électricité en 2018

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 670 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 18/07/2013
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    «  Les énergies vertes représenteront 25% de la production d'électricité en 2018 », ainsi titrait « Les Echos» dans son édition du 27 juin 2013.

    Cet article qui nous offre de sortir quelque peu du regard sur le guidon que nous avons en Wallonie, permet de constater ce qu'est la capacité de production des énergies vertes dans différents pays européens étant l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la France et le Royaume-Uni.

    C'est ainsi qu'il est permis de constater que dans certains pays comme la France, par exemple, l'hydroélectricité représente une part extrêmement importante au niveau des énergies vertes.
    Or la Wallonie ne semble pas du tout être à la pointe dans ce domaine à l'exception de l'un ou l'autre lieu comme la Cascade de Coo ou les barrages ou les centrales électriques près des barrages écluses.

    Monsieur le Ministre a-t-il prévu de développer l'hydroélectricité en Wallonie et quels sont les projets envisagés?

    Certes, il est certain que dans ces secteurs les investissements sont coûteux, mais ils ont une durée de vie exceptionnelle comme on peut le vivre à Andenne avec le barrage réalisé en son temps par la Socolie au barrage écluse d'Andenne Seilles.
    Quelles sont les initiatives prises par Monsieur le Ministre à ce propos depuis son entrée en fonction en 2009 ?
  • Réponse du 02/08/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    La comparaison des niveaux de production d’énergie hydroélectrique entre différents pays et régions semble inappropriée. En effet, et à titre d’exemple, la France et la Wallonie possèdent des réseaux hydrologiques et des topographies totalement différents.

    Actuellement, on compte 84 sites hydro-électriques en Wallonie pour une production brute de 366 GWh normalisée selon la directive «renouvelables» (2009/28/CE). Dans ce cas, la politique mise en œuvre pour augmenter les capacités de production se rapporte plutôt aux outils régionaux et fédéraux classiques de soutien aux filières renouvelables (certificats verts, facilitateurs, aides à l’investissement, déduction fiscale, etc…).

    Dans les prochaines années, 8 barrages situés sur le bassin de la Meuse devraient être équipés de nouvelles centrales de production hydrauliques pour une puissance totale de 12,9MW et une production brute théorique de 48GWh. Des projets existent également sur la Sambre et sur l’Ourthe. En avril 2011 une première centrale de 660kW a été installée à Marcinelle ; elle est en phase de test pour une durée d’un an.

    L'honorable Membre semble confondre deux notions importantes. D’un côté, il parle de l'énergie hydraulique qui est l'énergie fournie par le mouvement de l'eau, sous toutes ses formes, chute, cours d'eau, marrée. Ce mouvement peut être utilisé directement, par exemple avec un moulin à eau, ou plus couramment être converti, par exemple en énergie électrique dans une centrale hydroélectrique.

    Et d’autre part, l'honorable Membre parle de l’unité de Coo. Dans ce cas, il s'agit de système de stockage d'énergie sous forme hydraulique par pompage/turbinage. Cette installation ne produit à proprement parler pas d’énergie, elle la convertit et diffère le moment du prélèvement sur le réseau du moment de restitution, contribuant ainsi à la gestion de l’équilibre entre la production et la demande. Cette installation de stockage n’est pas considérée comme renouvelable par la directive 2009/28/CE. Ce type d’installation, même avec un rendement de conversion particulièrement intéressant, consomme globalement de l’énergie plutôt que d’en produire.