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L'efficacité du Plan langue

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 364 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 18/07/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Le Plan langue a permis près d’un million d’heures de formation intensive en langue à plus de 20.000 personnes.

    Le Gouvernement wallon a cependant confié à l’Institut wallon de la prospective et des statistiques la réalisation d’une étude sur l’efficacité du Plan langue. C’est ainsi qu’un panel de 3.500 demandeurs d’emploi a été sondé. Il ressort de l’analyse de l’échantillonnage, que 90 % des bénéficiaires du Plan langue sont satisfaits de ce dernier. L’étude met aussi en avant le taux d’insertion des bénéficiaires du Plan langues sur le marché de l’emploi qui serait de 42 %. Mais en analysant plus en profondeur, il ressort que seulement 13 % des bénéficiaires estiment que le Plan langue a participé à leur réinsertion.

    Face à ce constat, l’IWEPS invite le Gouvernement wallon à redéfinir le public cible, du moins si le gouvernement souhaite soutenir d’avantage les demandeurs d’emploi les plus éloignés du marché du travail.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de l’étude commanditée auprès de l’IWEPS ? Compte-t-il apporter des modifications au Plan langue ? Si oui, lesquelles ? Sinon, peut-il justifier sa réponse ?

    Monsieur le Ministre compte-t-il redéfinir le public cible du Plan langue, comme le préconise l’IWEPS ? Quelles sont les autres recommandations de l’IWEPS ?
  • Réponse du 25/06/2014
    • de ANTOINE André

    Je voudrais tout d’abord rappeler que le périmètre de l’évaluation du Plan langues ne porte que sur les mesures concernant les demandeurs d’emploi, c’est-à-dire la formation intensive et les bourses pour demandeurs d’emploi (immersions en école de langues et stages en entreprise). En d’autres termes, il ne s’agit pas ici d’une évaluation de tout le Plan Langue.

    Par ailleurs, les mesures concernées par l’évaluation ciblaient les demandeurs d’emploi proches du marché de l’emploi et pour lesquels les langues constituent un atout supplémentaire pour l’exercice de leur métier.

    L’estimation d’un taux d’insertion net global de 13 % est calculée en prenant la proportion de personnes en emploi après l’action en langue ayant déclaré que cette action en langue a été déterminante pour l’obtention de l’emploi. Ainsi pour 32 % des 42 % de personnes en emploi, le Plan langues a été déterminant pour l’accès à l’emploi, soit un taux d’insertion net global de 13 %. Des différences apparaissent toutefois selon l’action en langue : 42 % pour les stages en entreprise, 21 % pour les immersions en école et 12 % pour les formations intensives.

    Outre la satisfaction de 91 % des bénéficiaires par rapport aux mesures proposées, je voudrais aussi souligner l’importance des progrès linguistiques réalisés grâce à ces actions (90 % ont atteint un niveau supérieur de compétences en langues).

    En ce qui concerne les remarques formulées par rapport à la définition du public-cible, l’IWEPS souligne que si le public concerné est bien celui proche de l’emploi, alors la mise en œuvre de ces mesures répond bien à l’objectif. Comme le Plan Marshall 2. vert précise que les actions relatives aux bourses d’immersion et aux formations intensives visent à renforcer l’efficacité du Plan langue en le recentrant sur les personnes proches de l’emploi, ceci signifie que la mise en œuvre actuelle du Plan répond bien à l’objectif qui a été défini.