/

L'étude relative aux aménagements en vue de protéger la faune aux abords des routes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 721 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/09/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La presse faisait l’écho qu’une étude sur les aménagements pour protéger la faune en bord de routes était passée à la trappe.

    En effet la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux ne comprend pas que Monsieur le Ministre n’a pas tenu compte de l’étude sur l’impact du trafic routier sur la faune sauvage, alors qu’un important travail d’analyse et de propositions d’aménagements avait été fait avec son prédécesseur Benoît Lutgen.

    Pour la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, il est maintenant trop tard pour faire quelque chose, étant donné l’état d’avancement des travaux autoroutiers sur le sol wallon.

    Cette situation montre une fois de plus le manque de vision à long terme du Gouvernement wallon. Alors que la Flandre où le Ministre régional de l’Environnement et Natuurpunt ont mené une vaste campagne de recensement des lieux accidentogènes pour les animaux sauvages dont les résultats et recommandations sont intégrés dans la politique des travaux routiers.

    Le cabinet de Monsieur le Ministre quant à lui indiquait qu'il restait attentif à la question des aménagements de protection de la faune sur le réseau routier wallon. Mais il indiquait aussi ne pas savoir ce qu’il était advenu du rapport de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux.

    Quel bilan tire Monsieur le Ministre des techniques utilisées actuellement pour protéger la faune sauvage sur le réseau routier wallon ? Comment explique-t-il le fait que son cabinet ne sait pas ce qu’il est advenu du rapport de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux ? Est-il trop tard pour analyser de nouveau ce rapport ? Si oui ou non, peut-il justifier sa réponse ? Pourquoi ne pas intégrer une réflexion au niveau régional pour en finir avec le cas par cas ?
  • Réponse du 02/10/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Mon Cabinet n’a jamais perdu de vue ce rapport de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux. Il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant ce qui est dit par la presse, l'honorable membre le sait aussi bien que moi.

    Ce rapport a bien été analysé par mes services mais malheureusement il fait preuve d’un manque de réalisme évident au regard des priorités budgétaires qui doivent être accordées à la sécurité des êtres humains par ce gouvernement.

    À titre d’exemple, il est identifié un tronçon prioritaire sur l’E411 qui devrait être aménagé d’urgence selon ce rapport pour un budget de 640 000 euros pour une accidentologie de 8 fouines, 3 hérissons, 2 renards, et 1 putois.

    S’il est important de veiller à la préservation de la faune, cela doit se faire dans des proportions budgétaires raisonnables.

    Je rappelle qu’en Wallonie, différentes mesures sont régulièrement prises au cas par cas, suivant la réalité du terrain, le type de gibier rencontré, et les demandes locales reçues :

    - placement de clôtures de 1,80 à 2 mètres ;
    - placement d’écoducs ;
    - réalisation de ponts et de tranchées couvertes avec reconstitution du milieu original au-dessus d’autoroutes (exemples sur l’A8–E429), permettant au gibier de passer sans risque ;
    - expériences avec des déflecteurs à gibiers (qui renvoient les phares des voitures vers le bois) ;
    - etc.