L'amélioration technique du captage de l'énergie éolienne

• Session : 2012-2013
• Année : 2013
• N° : 842 (2012-2013) 1

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• Question écrite du 16/09/2013

  • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
  • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
  
  Alors que le débat sur l’installation de nombreuses éoliennes sur le sol wallon fait rage, la science progresse. Ainsi, j’ai eu vent d’une technologie appelée «lentille» («Wind lens») qui aurait pour effet de multiplier par deux ou par trois l’énergie électrique produite par des éoliennes. À l’image de ce qu’une lentille optique opère avec la lumière, le dispositif capte le vent et le conduit à s’engouffrer dans l’hélice.
  
  Cette technologie, en test au Japon, aurait également pour avantage de réduire considérablement les nuisances sonores dues à la rotation des pales. Par ailleurs, il semblerait que son efficacité soit particulièrement avérée dans les zones où le vent souffle de façon satisfaisante, mais moyenne, comme c’est le cas en Wallonie.
  
  Monsieur le Ministre disposerait-il déjà d’informations complémentaires sur une telle technologie et sur les possibilités de son implantation en Région wallonne ?
  
  Monsieur le Ministre croit-il qu’il serait possible d’envisager la modification de l’ensemble des éoliennes déjà installées pour les équiper de ce dispositif ?
  
  Monsieur le Ministre pense-t-il qu’il serait judicieux d’envisager la Wallonie comme un lieu intéressant d’étude pour des modèles prototypiques utilisant cette technologie ?
  
  Monsieur le Ministre favorise-t-il déjà l’utilisation en Wallonie d’autres technologies ayant des résultats similaires ? Si oui, lesquelles ?

• Réponse du 08/10/2013

  • de NOLLET Jean-Marc
  
  En quelques années, la technologie éolienne s’est transformée en une technologie mature.
  
  Bien qu’elles soient constantes et nombreuses, les avancées technologiques se font moins spectaculaires, et leurs réalisations portent dès lors sur des améliorations moins sensibles du rendement des éoliennes. Les inventions qui permettraient d’améliorer de manière spectaculaire le coefficient de rendement des éoliennes, et a fortiori de multiplier par deux ou trois leur production moyenne, sont dès lors sujettes à caution.
  
  Les « wind lens » ne sont rien d’autre que des éoliennes avec bord caréné. Le carénage est destiné à créer une zone de basse pression à l’arrière du rotor, ce qui entraînerait un flux plus rapide du vent à travers le rotor, donc une rotation plus rapide des pales, et dès lors une production d’électricité accrue.
  
  Bien que de nombreuses expériences aient été réalisées sur des rotors de puissances différentes, aucune d’entre elles n’a encore permis de conclure à une amélioration sensible de leur rendement. Ce type de structure, s’il devait s’avérer concluant, est d’autant plus difficile à installer sur des rotors de grande puissance, puisque leur diamètre atteint parfois 100 mètres.
  
  Par ailleurs, les principales récentes avancées en matière de rendement ont été rendues possibles grâce à une amélioration du profil aérodynamique des pales, à leur revêtement, ainsi qu’aux forces de frottement à l’intérieur de la nacelle.
  
  Enfin, il peut être éclairant de rappeler qu’en 2010, la Commune de Blegny avait annulé la commande de cinq « turboliennes » (nom créé pour désigner ces petites éoliennes carénées contrarotatives), après s’être rendu compte que le rendement de ces génératrices était particulièrement médiocre.