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La destruction des espèces invasives en Région wallonne

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 737 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/09/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En 2008 la Commission européenne estimait à 12 milliards d’euros par an le coût pour l’économie du contrôle des espèces envahissantes et de la répartition des dommages occasionnés.

    Pour harmoniser la lutte contre les espèces invasives au sein de l’Union européenne, la Commission européenne vient de présenter un projet de texte qui doit encore être négocié avec les États membres. Ce dernier fixera une liste d’espèces végétales et animales contre lesquelles la prévention et la lutte seraient obligatoires dans tous les pays. Il reste cependant une inconnue, à savoir si le plan comprendra un financement européen pour soutenir les États dans leur lutte.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre sur la destruction des espèces invasives en Région wallonne ? Quel bilan tire-t-il de la politique actuelle, entourant cette problématique ? Est-elle suffisante ? Si non, que compte-t-il faire ? Quel est le budget réservé à cette lutte au niveau régional ? Quel est son avis sur cette volonté de la Commission européenne d’harmoniser la lutte contre les espèces végétales et animales, au niveau européen ?
  • Réponse du 07/10/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Comme le souligne l’étude de la Commission européenne, les dommages causés par les espèces invasives et les coûts liés à leur destruction sont très importants. Pour être efficace, il est indispensable de mettre l’accent sur la prévention, la détection précoce et l’éradication rapide des espèces émergentes.

    Bien conscient de ces enjeux, le Gouvernement wallon s’est engagé au travers de sa déclaration de politique régionale (2009-2014) à prévenir l’installation de nouvelles espèces invasives et à lutter contre celles dont la prolifération pose problème. En novembre 2009, à l’initiative de mon prédécesseur, une cellule de coordination des actions de prévention et de lutte contre ces espèces, la « Cellule interdépartementale Espèces invasives », a été mise en place au sein de l’administration.

    Différentes actions préventives ont été initiées depuis lors, parmi lesquelles on peut relever l’adoption par le gouvernement wallon en juin dernier d’une circulaire sur les plantes invasives, l’instauration d’un code de conduite sur les plantes invasives ornementales (AlterIAS), et la préparation d’un projet de décret wallon destiné à encadrer les mesures de prévention et de lutte contre les espèces invasives.

    Au niveau de la lutte, un prototype de système d’alerte vient d’être lancé afin d’assurer la détection précoce des espèces invasives émergentes. En outre, différentes actions visant à la destruction des espèces invasives en Wallonie sont menées au travers des budgets gérés par le Département de la Nature et des Forêts et le Département de la Ruralité et des Cours d’Eau. Celles-ci portent notamment sur l’éradication d’espèces émergentes - tel que le moustique japonais - et sur la réduction de populations d’espèces mieux installées sur le territoire wallon comme la berce du Caucase, la bernache du Canada ou le rat musqué. Les efforts humains et financiers sont conséquents et représentent un coût annuel de plusieurs centaines de milliers d’euros.

    La volonté de la Commission européenne d’engager les États membres dans la lutte contre les mêmes espèces invasives émergentes à l’échelle de toute l’Europe est de nature à améliorer considérablement l’efficacité et la cohérence des actions de destruction menées localement. Il faut donc saluer cette initiative qui vient consolider les initiatives mises en place en Wallonie.