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L'avenir des biométhaniseurs wallons

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 29 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 01/10/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le lundi 16 septembre dernier Monsieur le Ministre a rencontré les biométhanisateurs wallons, alors qu’ils venaient de tirer la sonnette d’alarme.

    En effet, ces dernières années, les 15 unités de biométhanisation wallonnes ont connu une baisse de leur revenu cumulée à une augmentation des coûts. Les biométhanisateurs ajoutent à cela : «Les prix de rachat de l’électricité que nous produisons ont fortement diminué depuis trois ans tout comme celui des certificats verts, ont-ils détaillé. D’autres parts, une taxe d’injection a été appliquée».

    En effet, ils connaissent une baisse de 52 à 39 euros par mégawatt produit pour le rachat de l’électricité, et de 85 à 65 euros par certificat. Il faut aussi ajouter à cela la taxe qui s’élève entre 5,5 et 6 euros le MWh.
    Le tout engendre une conséquence logique, à savoir le manque de rentabilité de la filière, qui est couplé à une augmentation d’un désintérêt des fournisseurs en matières premières.

    Monsieur le Ministre a promis de rencontrer, avec son collègue Carlo Di Antonio, en date du vendredi 20 septembre les biométhanisateurs, pour trouver des solutions.

    Quelles sont les pistes concrètes qu'il envisage et pour quel budget ?
  • Réponse du 21/10/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    La réunion annoncée avec les biométhaniseurs wallons s’est bien tenue au sein de mon cabinet. Pas le vendredi 20 septembre, mais le lundi suivant. Six représentants de la Fédération des biométhaniseurs wallons avaient fait le déplacement. Nous en avions profité pour inviter les autres membres du gouvernement afin qu’ils puissent eux aussi prendre la mesure des difficultés rencontrées par la filière. C’est ainsi que des représentants des Ministres Henry, Di Antonio, Antoine et Demotte étaient également présents.

    Lors de cette réunion, les biométhaniseurs nous ont exposé précisément et de manière technique les difficultés qu’ils rencontraient. Il en ressort que, au-delà des questions liées à l’évolution du prix des certificats verts et de l’électricité, une difficulté majeure rencontrée par chacun provient d’un renchérissement de l’approvisionnement en matière première (les déchets agroalimentaires).

    Le gouvernement se trouve donc confronté à la fois à la nécessité d’apporter des améliorations structurelles sur le soutien à la filière, mais aussi à un besoin d’intervention urgente auprès de ces entreprises en difficulté.

    C’est dans le cadre des discussions relatives à l’adaptation du mécanisme des certificats verts que je compte proposer au gouvernement des mesures structurelles de soutien renforcé. S’agissant de modifications décrétales, ce travail n’aboutira cependant pas avant plusieurs mois, au terme de la procédure législative. Dans l’intervalle, il revient donc à mon collègue Ministre de l’Économie d’examiner l’opportunité d’un soutien ponctuel à ces entreprises actuellement en grande difficulté. Je reste pour ma part ouvert à toute suggestion permettant d’assurer un avenir à cette filière prometteuse tant pour les perspectives énergétiques associées que pour le potentiel de diversification qu’elle offre à la filière agricole.