/

La subsidiation des logiciels libres

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 17 (2013-2014) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/10/2013
    • de de LAMOTTE Michel
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La question de l’accessibilité de tous aux nouvelles technologies de l’information est une question importante à l’heure où les technologies de l’information sont devenues un outil omniprésent.

    Pourtant, cet accès n’est pas identique pour tous. Les logiciels propriétaires continuent à dominer le secteur, or ces logiciels propriétaires ont un coût important limitant ainsi les possibilités pour tous d’acquérir les outils de l’information. Cette mainmise est un frein majeur à l'indépendance technologique de nos écoles, de nos universités, de nos entreprises et de nos institutions.

    Le développement des logiciels libres, libres de droit, permet de sortir de cette dépendance technologique.

    Ces logiciels sont importants non seulement pour le citoyen, mais également pour les PME et jouent également un rôle d’innovation technologique.

    La DPR a bien compris l’enjeu non seulement du logiciel libre et des standards ouverts permettant en prônant diverses mesures.

    Quelles sont les mesures prises actuellement afin de favoriser le logiciel libre ?

    Ceux-ci sont-ils utilisés dans l’administration wallonne ? Si oui, dans quelles proportions et pour quels usages ?

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur l’idée d’un subside public pour soutenir et financer le développement de logiciels libres en Wallonie ?
  • Réponse du 22/10/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Avec la mesure « prototyping » développée dans le cadre de Creative Wallonia, l’administration de l’économie soutient financièrement la mise au point des projets innovants, technologiques et qui démontrent, sur la base d’études de marché, l’accès, voire la création d’un marché.
    Cette mesure permet notamment aux entreprises développant des logiciels libres d’obtenir un financement pour le prototypage et la mise sur le marché de leurs produits.

    Il est néanmoins important que ces produits aient fait l’objet d’une analyse économique permettant de créer de la valeur ajoutée pour la Wallonie. Il n’est pas concevable que la Wallonie puisse soutenir des projets qui seraient voués à l’échec.

    En ce qui concerne l’utilisation de logiciels libres par l’administration, le Ministre-Président Rudy Demotte, en charge de l’informatique administrative, pourra répondre aux interrogations de Monsieur le Député quant à l’utilisation par l’administration de logiciels libres.
    Néanmoins, le Ministre des Technologies nouvelles souhaite rappeler que les logiciels libres peuvent offrir moins de solutions de maintenance, de logistique et de suivi que les logiciels propriétaires existants.

    Ces solutions proposées par les logiciels propriétaires sont la raison pour laquelle les coûts sont plus élevés, et le seul prix ne peut être un critère prépondérant dans le choix d’un logiciel. Sa maintenance et la garantie d’avoir un contact dans le temps avec un développeur, les services de help desk, peuvent faire passer, dans des applications stratégiques, le critère prix au second rang. Toutefois, à service égal, il n’y a pas de raison de considérer le logiciel libre.
    Sans notamment les garanties de maintenance, les services administratifs peuvent rarement utiliser des logiciels libres.

    En effet, le codage de logiciel libre est laissé à la communauté qui peut soit en transformer les principes, soit en abandonner les mises à jour par désintérêt. Comme le signale Monsieur le Député, le logiciel libre est un logiciel libre de droit pour lequel il est loisible de le faire évoluer si l'honorable membre en a la capacité, voire la volonté. Un service public, par exemple, ne doit pas dépendre, pour la résolution d’une panne, de la bonne volonté d’une communauté de développeurs virtuels !