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Le coût de 104 euros que fera peser sur chaque ménage wallon le photovoltaïque en 2014

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 173 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 20/11/2013
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    « Le photovoltaïque coûtera 104 euros à chaque ménage wallon en 2014 », ainsi titrait « Le Soir » dans son édition du jeudi 7 novembre 2013 en page 20.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer ce chiffre tout à fait catastrophique ?

    Dans cet article, M. Xavier Counasse sous-titrait « les ménages wallons paieront 1,8 des 2,5 milliards d'euros de la « bulle photovoltaïque »».

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer ces chiffres affolants ?

    A quelques mois de la fin de l'actuelle législature, Monsieur le Ministre considère-t-il que ce bilan est un véritable désastre pour les ménages de Wallonie et pour la compétitivité des entreprises ?

    En effet, selon le quotidien, le surcoût de la bulle financière de 2,5 milliards en 15 ans se répartira à raison de 1,8 milliard d'euros pour les ménages wallons et 0,7 milliard d'euros pour les entreprises raccordées au réseau de haute tension.

    Si cela n'est pas un désastre, cela y ressemble fort.
  • Réponse du 10/12/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je ne confirme en rien les chiffres relayés dans la question de l'honorable Membre.

    Elia m’a signifié récemment avoir déposé, à titre conservatoire, un dossier relatif à l’évolution de la surcharge certificats verts. La volonté d’Elia dans ce dossier est de présenter l’ensemble des informations et estimations pertinentes au régulateur afin de lui permettre de prendre les décisions nécessaires en la matière, considérant d’une part l’état actuel de la trésorerie ainsi que les perspectives futures et, d’autre part, le mécanisme de portage de certificats verts envisagé. Elia confirme par ailleurs sa disposition à poursuivre le dialogue constructif de ces derniers mois avec le Gouvernement wallon, afin de faire aboutir au plus vite la mise en réserve de certificats verts.

    Il revient donc in fine à la CREG d’apprécier les différents éléments du dossier, car c’est le régulateur fédéral qui décide de toute augmentation tarifaire des gestionnaires de réseau. La CREG a bien entendu été informée par le Gouvernement du mécanisme en construction.

    Les installations photovoltaïques de petite puissance se sont développées à un rythme plus rapide que prévu ; l’intention du Gouvernement wallon est de prendre dûment en considération le productible supplémentaire ainsi obtenu dans le cadre de l’objectif renouvelable à l’horizon 2020, tout en étalant dans le temps la répercussion du soutien à ces installations. Il ne s’agit donc pas d’un ‘scénario catastrophe’ comme le dépeint l'honorable Membre, mais bien d’une gestion en bon père de famille d’un enfant qui a grandi un peu trop vite, à l’instar de nombreux autres régions et pays qui ont été également confrontés à cette problématique.

    Rappelons que la filière photovoltaïque a permis de créer de nombreux emplois dans un contexte de crise économique, ce qui n’est pas rien. Et l’impact de l’intégration accrue du renouvelable, dont le photovoltaïque, sur le prix de l’électricité est favorable, comme une étude du régulateur fédéral a pu le démontrer. Je conseille à l'honorable Membre de ne pas noircir systématiquement le tableau du renouvelable, en omettant de mettre en évidence les bénéfices engendrés par l’électricité verte.