/

La révision de la taille de capture des poissons et la mise en place d'un quota de prises par jour de pêche

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 178 (2013-2014) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/11/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Plusieurs spécialistes du monde de la pêche estiment qu’il est urgent de réviser la taille de capture des poissons et les quotas de prises par jour de pêche, pour plusieurs raisons, que sont 
    - les pillages, à l’ouverture de la pêche, des populations des sandres et des perches et d’autres espèces;
    - l’approvisionnement illégal des restaurants et des poissonniers régionaux;
    - la disparition de plusieurs espèces de poissons en de nombreux endroits sur le territoire wallon;
    - …

    Pour de telles raisons les pêcheurs jugent nécessaire de modifier les tailles de capture des poissons, en portant ces dernières par exemple à 60 cm pour le sandre et à 22 cm pour la perche …, de mettre en place un quota de prises par jour de pêche pour éviter les pillages, …

    Monsieur le Ministre confirme-t-il de tels éléments ? Si oui, que compte-t-il faire ? Sinon, peut-il justifier sa réponse ? Quelle est son analyse de la situation ? Quelle a été son action dans ce dossier ?
  • Réponse du 10/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    La question de la révision de la taille minimale de capture des poissons et de la limitation du nombre de captures conservées revient régulièrement au gré des variations naturelles ou artificielles des populations de poissons de Wallonie.

    Il s’agit de questions difficiles qui requièrent l’avis de scientifiques avisés.

    Par exemple, l’augmentation de la taille minimale de capture du sandre, comme préconisé par certains pêcheurs, pourrait favoriser la compétition de cette espèce exotique envahissante avec le brochet, une espèce indigène localement en difficulté démographique, et rendre la situation de cette espèce plus difficile qu’aujourd’hui.

    Aussi, la mesure qui consisterait à porter la taille minimale de capture de la perche de 18 à 22 cm pourrait rendre tout prélèvement de cette espèce impossible dans les plans d’eau, canaux et cours d’eau où sa croissance et sa taille adulte restent faibles (« nanisme »). Tout est donc une question d’équilibre.

    C’est pourquoi je vais demander à mon administration un rapport circonstancié sur cette question, rapport basé sur les avis actualisés des experts-scientifiques en cette matière et qui contiendra d’éventuelles propositions de changement dans ce domaine.