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La protection du brochet en Wallonie

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 179 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 22/11/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Il apparaîtrait que les populations de brochet connaissent une chute dans le nombre de leurs effectifs. Cette situation s’expliquerait pour de nombreux pêcheurs par le braconnage des jeunes sujets par des «pêcheurs» peu scrupuleux.

    De ce fait, ne serait-il pas opportun de réfléchir à une protection du brochet en Wallonie comme aux Pays-Bas et en Flandre ?

    Monsieur le Ministre confirme-t-il de tels éléments ? Si oui, que compte-t-il faire ? Sinon, peut-il justifier sa réponse ? Quelle est son analyse de la situation ? Quelle a été son action dans ce dossier ?
  • Réponse du 10/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le problème de la raréfaction du brochet en Wallonie et en Europe occidentale ne date pas d’hier. Il est principalement lié à la dégradation de ces habitats de reproduction dans les voies hydrauliques, à la compétition avec une espèce piscivore exotique envahissante, le sandre, et localement à la surpêche. En effet, cette espèce dépend directement de la végétation aquatique dressée (joncs, etc.) pour sa reproduction.

    Le braconnage de brochets n’ayant pas la taille minimale de capture et le non respect du nombre maximum de deux prises de brochet par jour ont effectivement été constatés à quelques reprises par le DNF. Cependant, il est peu probable que cela affecte quantitativement les populations de brochet par rapport à ces autres variables beaucoup plus dommageables pour l’espèce.

    Par exemple, la chenalisation et la rectification des cours d’eau pour la navigation, l’artificialisation des berges et la lutte contre les crues empêchent sa reproduction normale, ce qui rend nos eaux publiques dépendantes des repeuplements en juvéniles.

    Pour pallier ce problème, il est important d’aider à la création ou la restauration de frayères le long des voies hydrauliques lorsque cela ne gêne pas la navigation ni la lutte contre les crues. Par exemple, une telle frayère vient d’être créée par le DNF le long de la Sambre à Thuin. De nombreuses restaurations ont également été réalisées par les Voies hydrauliques le long de la Semois avec l’aide du Service de la Pêche.