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Le rapport final de l'étude réalisée dans le cadre du Plan Maya

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 378 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 10/02/2014
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis plusieurs années, nous faisons face à une dégradation préoccupante de la santé des abeilles domestiques, avec pour résultat une baisse des colonies et des populations. En 2010, le prédécesseur de Monsieur le Ministre lançait le Plan Maya dont l'objectif est de sauvegarder les populations d'abeilles en Wallonie. Dans le cadre de ce plan, un volet recherche a été établi en vue de déterminer les causes de la mortalité inquiétante des abeilles en Wallonie.

    Cette étude a été portée conjointement par le CARI, le CRA et l'université de Liège-Gembloux.

    En juillet dernier, Monsieur le Ministre indiquait qu'un lien avait été mis en évidence entre l'utilisation des pesticides et la diminution massive des populations d'abeilles. Les insecticides fongicides acaricides auraient une responsabilité dans la disparition de celles-ci en contaminant leur environnement. Il y a un réel intérêt à connaitre les résultats de cette étude.

    Cette étude se clôturait au 31 décembre 2013. Monsieur le Ministre pourrait-il nous apporter des précisions quant aux résultats finaux ? Confirme-t-il la responsabilité des insecticides fongicides dans la mortalité des abeilles? Au regard de la situation, quelles mesures envisage-t-il de mettre en place ?
  • Réponse du 28/02/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les résultats finaux du projet de recherche relatif au dépérissement de colonies d’abeilles sont tout récents. Le comité d’accompagnement final a été organisé récemment par mon administration en présence de mon collaborateur. J’attends donc le rapport final validé lors de cette réunion.

    Mais je peux déjà dire que dans le cadre du projet, plusieurs hypothèses se dégagent et apporteront, dès leur publication, une réelle plus-value par rapport aux enseignements déjà publiés ces dernières années sur le plan international.

    Premièrement, la modélisation de l’impact des virus permettrait de conclure, dans les colonies parfaitement gérées du point de vue apicole, que la combinaison varroa / virus ne semble pas jouer un rôle important dans les dépérissements inexpliqués.

    Mais surtout, dans l’échantillon considéré, l’étude démontrerait qu’un lien aurait été mis en évidence entre le nombre total de résidus de fongicides présents dans les matrices apicoles étudiées et le dépérissement. L’effet des fongicides pourrait être renforcé par la présence d’acaricides utilisés dans le traitement anti-varroa, et/ou en agriculture comme insecticides.

    Ce projet ferait ressortir un élément relativement nouveau rejoignant ainsi les conclusions d’une équipe de Wageningen concernant la responsabilité des fongicides dans les phénomènes de dépérissement des abeilles.

    Celui-ci contribue donc à renforcer l’intérêt d’approfondir cette hypothèse récente et troublante. Si ces éléments scientifiques sont confirmés, l’évaluation des risques et de la gestion des risques liés aux fongicides doit être revue : l’angle de la toxicité aigüe est probablement insuffisant, les métabolites de dégradation des matières actives et leurs synergies devraient notamment être prises en compte.