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La formation "Pro Silva"

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 463 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 26/03/2014
    • de BAYET Hugues
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Certains agents du DNF ont reçu une formation « Pro Silva » et sont interpellés par ce qui leur est présenté.

    Quel est l'impact économique du modèle Pro Silva pour les forêts soumises ? Un forestier ne travaille pas pour lui ni pour la génération suivante, mais bien pour les générations suivantes, il est donc difficile d'évaluer l'impact qu'une mesure prise aujourd'hui aura dans 70, 100 ou 150 ans.

    Néanmoins, en termes de productivité, force est constater que les techniques utilisées par nos forestiers ne sont pas si mauvaises que cela puisque nos rendements et la qualité de nos bois sont très bons.

    L'association Pro Silva Wallonie est-elle soutenue par la Wallonie ? Le cas échéant, quelle dotation perçoit-elle?
  • Réponse du 16/04/2014
    • de DI ANTONIO Carlo


    Les méthodes sylvicoles Pro Silva peuvent répondre à l’article 1er du Code forestier qui implique « la promotion d’une forêt mélangée et d’âges multiples, adaptée aux changements climatiques, et capable d’en atténuer certains effets »

    Cela pourrait être aussi une option économique. En effet, les grands principes de cette sylviculture sont de produire du bois de qualité en réduisant les investissements tels que plantations, dégagements, dépressages, élagages). Ce type de sylviculture utilise les processus naturels pour réduire ces interventions et donc les coûts. L’impact économique serait donc nul, voire positif.

    Ce qui répond donc aux soucis de notre société actuelle et aux directives internationales concernant la protection des forêts. Or c’est bien en pensant aux générations futures et dans le but de construire une forêt plus résiliente faisant face aux conséquences probables des changements climatiques que les méthodes de sylviculture doivent évoluer.

    Si les techniques utilisées par nos forestiers ont toujours bien fonctionné, la sylviculture monospécifique et équienne a aussi montré certaines limites comme la sensibilité aux tempêtes et aux parasites, l’érosion de la biodiversité, les investissements élevés, … Par ailleurs, la sylviculture « Pro Silva » se rapproche très fort de la sylviculture qui a été pratiquée depuis toujours dans bon nombre de nos forêts feuillues.

    Le DNF s’intéresse à Pro Silva depuis près de 15 ans et la Wallonie n’est pas la première à s’engager dans cette voie. Nos voisins allemands la pratiquent parfois depuis plus de 50 ans et en Suisse une forêt produit de cette façon, et de manière rentable, depuis plus de 100 ans. En France, ce sont de nombreux propriétaires privés qui pratiquent cette sylviculture.

    De nombreux forestiers (ingénieurs ou agents de terrain) sont aujourd’hui convaincus du bien-fondé de cette méthode, mais il est encore possible pour le propriétaire de faire d’autres choix ou de ne pratiquer cette sylviculture que sur une partie de sa forêt.

    Pour ce qui concerne l’association Pro Silva Wallonie, elle est soutenue par la Wallonie à concurrence de 625 euros par an correspondant à l’abonnement des cantonnements à la revue trimestrielle.