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L'éclairage des autoroutes wallonnes

  • Session : se2014
  • Année : 2014
  • N° : 46 (se2014) 1

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  • Question écrite du 17/09/2014
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Comme nous le savons tous, l’éclairage routier est une spécificité belge. Décrié par certains, fortement apprécié par d’autres, celui-ci ne laisse personne indifférent. La majorité des autoroutes anglaises, allemandes ou encore françaises ne sont pas éclairées.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si sa volonté est d’aller vers ce modèle ?

    En février dernier, une étude sur la rénovation de l’éclairage sur les rings autoroutiers, les accès et sorties d’autoroutes ou encore les zones sensibles sur les routes nationales étaient prévus.

    Cette étude devait analyser également la suppression de l’éclairage des autres zones mais sans démantèlement immédiat des équipements.

    La Région wallonne avait annoncé également travailler sur l’implémentation d’une technologie intelligente qui permettrait d’éclairer les routes quand le trafic l’exige.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire où en sont ces dossiers ?

    Quels sont les résultats de ces études ? Seront-elles suivies d’une rénovation de cet éclairage ?

    Monsieur le Ministre peut-il me donner la puissance (en MWh) totale installée sur nos routes régionales et s’il est possible d’envisager le délestage après adaptation du réseau par usage électronique afin de diminuer le délestage envisagé pour les particuliers et les entreprises wallonnes ?

    Monsieur le Ministre a-t-il une cartographie des zones sensibles ou un éclairage de meilleure qualité ou simplement la mise en place d’un éclairage serait bénéfique pour la sécurité des usagers ?

    Peut-il enfin me dire quels seraient le gain énergétique et le gain qualitatif si nous passions à une nouvelle génération d’éclairage public ?
  • Réponse du 08/10/2014
    • de PREVOT Maxime

    Le parc des équipements électromécaniques des routes et autoroutes wallonnes est en partie vieillissant et de nombreux équipements arrivent en fin de vie ; c’est ainsi que les installations d’éclairage équipant le réseau autoroutier datent de la construction des divers tronçons autoroutiers. Mais, la remise à niveau des installations ne s’arrête pas uniquement aux éclairages. C’est pratiquement l’ensemble des équipements électromécaniques qui sont concernés par une réhabilitation dont le rythme dépend du type d’équipements, de la durée de vie ainsi que des évolutions technologiques (les cabines électriques haute tension, les caméras de surveillance, les capteurs de données de trafic, les panneaux lumineux, …). En outre, le centre PEREX a été inauguré il y a plus de 15 ans et les infrastructures de traitement de l’information routière et de gestion des équipements implantés le long du réseau structurant doivent évoluer techniquement pour pouvoir disposer des technologies les plus performantes en la matière.

    Loin de vouloir entrer dans un débat stérile « pour ou contre l’éclairage », mon souci est que l’éclairage présent sur nos routes et autoroutes y soit à bon escient, qu’il soit performant des points de vue énergétique, photométrique et environnemental, et qu’il garantisse à l’usager de la route sécurité, guidage, visibilité et confort.

    Dans cet esprit, une étude a été commandée par la SOFICO afin, notamment, d’établir un schéma directeur de rénovation par équipement, présentant différents scénarios et les impacts financiers y afférents.
    Compte tenu du contexte budgétaire actuel, aucun choix n’est encore fait quant au scénario à privilégier, tant du point de vue du démontage éventuel d’installations d’éclairage que du point de vue de l’investissement dans de nouvelles technologies intelligentes de gestion de l’éclairage, telle que, par exemple, la diminution progressive du niveau de luminance par dimming, les luminaires LED ou la gestion de l’allumage en fonction de la détection de présence et de mouvement.

    Cette étude comportait également un volet « benchmarking » qui a permis de constater que si l’éclairage était bien absent sur les autoroutes dans la plupart des pays, on y constatait néanmoins une généralisation de l’éclairage aux abords des grandes agglomérations. Par ailleurs, les grands pays comme l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne possèdent un territoire très étendu, contrairement à la Wallonie qui présente, elle, un territoire bien plus dense et donc un habitat très rapproché entre les grandes agglomérations que sont Liège, Namur, Charleroi et Mons notamment.
    Il est courant de rencontrer, en France, des situations de routes nationales éclairées tout à fait similaires à certains tronçons de nos autoroutes.


    Dans le contexte des discussions sur le délestage, sachant que la puissance installée sur le réseau structurant (en dehors des tunnels) est de 14 MW, il n’est pour l’instant possible d’agir que sur environ 7MW à distance et de manière automatisée, par l’extinction des luminaires de la berme centrale de l’autoroute sur les tronçons déjà éteints de 00h30 à 5h30. J’ai également demandé aux services de l’Administration de réfléchir à d’autres possibilités d’extinctions complémentaires, techniquement faisables, mais ne nuisant pas à la sécurité des usagers.

    Mon Administration dispose d’une cartographie de l’ensemble des voiries régionales (routes et autoroutes), répertoriant les zones dangereuses (zones à haut risque, zone à moyen risque) en fonction de différents critères (et pas seulement l’éclairage). Ces zones font l’objet d’une étude attentive et d’aménagement de sécurité décidés lors des réunions de Commission Provinciale de Sécurité (CPSR) initiées par les Directions des Routes, et auxquelles sont invitées toutes les parties prenantes concernées par ces zones.