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L'accueil des primo-arrivants

  • Session : se2014
  • Année : 2014
  • N° : 47 (se2014) 1

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  • Question écrite du 17/09/2014
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis de longues années, les réformateurs plaident pour un parcours d’intégration obligatoire, global et cohérent, afin de mettre en place des instruments pour une société qui favorise le vivre ensemble et le respect des valeurs fondamentales.

    Le système actuel précise que le primo-arrivant est tenu de suivre un module d’accueil dans un délai de trois mois à dater de sa première inscription dans la commune. Une attestation de suivi du module d’accueil sera délivrée par le centre régional d’intégration et devra être remise à la commune d’inscription du primo-arrivant dans un délai de six mois à partir de ladite inscription.

Le décret prévoit en outre l’établissement d’un régime de sanction pour le primo-arrivant qui ne respecterait pas l’obligation de participer au module d’accueil organisé par les centres régionaux d’intégration. 

    Un passage de la DPR 2014 – 2019, va un peu plus loin dans la vision du MR. Celui ci parle de l’accueil des primo-arrivants et précise que le Gouvernement wallon veut rendre obligatoire l’apprentissage du français. Il est précisé que cette obligation sera graduellement mise en oeuvre en fonction des moyens budgétaires disponibles.

    Monsieur le Ministre peut-il me faire part des moyens budgétaires qui seront mis en oeuvre pour cette politique ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si, comme pour le non-respect de l’obligation de participer au module d’accueil, des sanctions seront prévues si l’apprentissage du français n’est pas suivi ?
  • Réponse du 09/10/2014
    • de PREVOT Maxime

    Effectivement, nous avons inscrit dans la Déclaration de politique régionale cette volonté de rendre progressivement obligatoire l’apprentissage du français pour les primo-arrivants, et ce, en fonction des budgets disponibles.

    C’est pour moi d’abord donner une vraie chance aux personnes qui arrivent sur notre territoire et, en particulier, aux femmes.

    Cela fait partie d’un juste processus d’intégration mais j’y vois aussi un enjeu d’égalité des chances.

    Il faut pouvoir offrir un apprentissage de qualité et le plus harmonisé possible. Ce travail est engagé au sein de plateformes FLE (Français Langues étrangères) coordonnées par les Centres Régionaux d’Intégration. À l’heure actuelle, des formations en français langues étrangères peuvent être données par des OIP Wallons (comme le FOREm), par des écoles de promotion sociale (qui dépendent de la Fédération Wallonie-Bruxelles), ou même par des initiatives locales d’intégration via des professionnels ou des bénévoles. Les acteurs associatifs et publics jouent un rôle essentiel dans l’alphabétisation et permettent de faire de ce parcours une réelle chance.

    Avant donc de parler de sanctions, il me semble essentiel de répondre prioritairement à l’envie. Mais dans l’absolu, il me semble logique que si nous parvenons à un apprentissage obligatoire, des sanctions soient prévues en cas de non-respect. Elles reposeront bien évidemment sur une concertation avec les acteurs impliqués.