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Les investissements prévus dans le transport fluvial

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 29 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/10/2014
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Chacun peut se rendre compte que nos autoroutes (et notoirement les E42 et E411) sont très largement surencombrées et singulièrement par les poids lourds.

    Une alternative pourrait être la revalorisation du transport fluvial. Cela implique un programme ambitieux, toujours reporté, de mise à gabarit de nos fleuves, rivières et canaux navigables, de raccordement de ceux-ci aux réseaux européens (la France fait actuellement de gros efforts d’investissement en ce sens dans le Nord) et surtout d’en assurer l’entretien.

    Mes questions sont les suivantes.

    Monsieur le Ministre peut-il m’informer de ce qu’il envisage d’entreprendre en ce sens ?

    Quels investissements d’infrastructures prévoit-il ? Dans quel délai ?

    En matière de curage des cours d’eau, le travail réalisé ces deux dernières années l’aura été en pure perte s’il n’est pas poursuivi. J’ai cru comprendre de le réponse précédente de Monsieur le Ministre que ce serait le cas. Mais à quel rythme ? Avec quelle ambition ? Combien cela coûtera-t-il ?  

    Que fera-t-on des boues extraites ? SEDISOL sera-t-elle en mesure, légalement et techniquement, de les traiter toutes ? À quel prix ? Sinon, de quelle alternative disposons-nous ?
  • Réponse du 28/10/2014
    • de PREVOT Maxime

    La Déclaration de politique régionale montre clairement l’ambition du Gouvernement dans l’amélioration et la valorisation du transport fluvial en Wallonie.

    En effet, celle-ci prévoit, notamment, que « pour la voie d’eau, le Gouvernement assurera l’entretien des voies navigables et des ouvrages d’art. Il poursuivra le programme de mise à gabarit de 9.000 tonnes de la Meuse en aval de Namur et de mise à gabarit de 2.000 tonnes du réseau ouest en l’intégrant dans la liaison européenne Seine-Escaut. Dans ce contexte d’intégration européenne, le Gouvernement veillera à la mise en place de systèmes de gestion moderne de navigation de manière à améliorer la sécurité, la capacité, la fiabilité et le niveau de service des voies navigables. »

    Elle prévoit également « d’assurer l’entretien des voies navigables afin de favoriser ce mode de transport » et de « dynamiser le fonctionnement des ports wallons, en leur fixant des objectifs par le biais de contrats de gestion »

    En matière de grands chantiers de modernisation du réseau fluvial wallon, les travaux sont en cours pour la réalisation de nouvelles au gabarit de 9.000 tonnes sur les sites d’Ivoz-Ramet ainsi que de Lanaye, dont les mises en service devraient intervenir courant 2015. J'informe aussi que les études sont en cours en ce qui concerne la future écluse au même gabarit à Ampsin-Neuville, tant au niveau génie civil qu’électromécanique.

    Ces ouvrages ont été abordés lors de la Commission du 21 octobre dernier dans le cadre de laquelle j’ai répondu à une question portant sur « la construction d’une nouvelle écluse à Ampsin-Neuville ».

    En ce qui concerne la liaison européenne Seine-Escaut, j’ai également apporté dans ma réponse en commission du 7 octobre dernier les éléments relatifs à ce vaste projet.

    Au niveau des investissements portuaires en cours, on peut citer le projet Trilogiport, sur le canal Albert, dont le chantier sera finalisé dans un peu plus d’un an, ainsi que le terminal de Vaulx, sur l’Escaut.

    Pour les projets d’avenir, en fonction des contraintes budgétaires, les travaux d’infrastructures portant notamment sur la liaison Seine-Escaut et sur l’écluse d’Ampsin-Neuville, comme évoqué ci-dessus, devraient être mis en œuvre. Des travaux de réhabilitation devraient également prendre place. Cependant, étant donné leurs coûts importants, des choix devront être opérés dont la première motivation sera l’aspect lié à la sécurité tant des personnes travaillant sur site que pour les citoyens.

    En ce qui concerne la matière des curages des cours d’eau et celle des boues, celles-ci sont de la compétence du Ministre de l’Environnement. J'invite donc l'honorable membre à lui adresser sa question.