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Le taux d'octroi de permis de bâtir en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 80 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/10/2014
    • de DODRIMONT Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    D’après les statistiques du SPF Économie, des permis de bâtir pour construire 1305 bâtiments résidentiels (soit 2717 logements) ont été octroyés en juillet. Il s’agit du plus bas niveau enregistré depuis janvier 2001.

    La tendance se confirme-t-elle en Wallonie ? Quelles sont les statistiques pour la même période ? Comment Monsieur le Ministre explique-t-il ces données ?

    Par ailleurs, entre janvier et juillet 2014, on note une augmentation de 22,2 % de permis de bâtir par rapport aux sept premiers mois de 2013 (17 206 bâtiments résidentiels délivrés).

    Quelle est la tendance pour la Wallonie ? Combien de permis de bâtir ont ainsi été octroyés pour les sept premiers mois de l’année ?

    Monsieur le Ministre a-t-il une estimation prévisionnelle pour les prochains mois ?
  • Réponse du 12/11/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le nombre de permis d’urbanisme de bâtiment résidentiel est effectivement tendanciellement en baisse depuis 1996 en Wallonie. Les 1305 permis d’urbanisme de bâtiment résidentiel mentionnés dans la question pour juillet 2014 se répartissent comme suit : 15 pour Bruxelles, 818 pour la Flandre et 472 pour la Wallonie.
    L’année 2013 a enregistré le nombre le plus bas de permis de bâtiment résidentiel (6.683) depuis 1996.
    En revanche, le nombre de logements autorisés par les permis d’urbanisme de bâtiments résidentiels est lui stable. En 2013, le nombre de logements autorisés était de 11.098 unités Ce nombre est légèrement inférieur à la moyenne sans être alarmant. La moyenne observée depuis 1996 étant 12.618 unités. Le record le plus bas du nombre de logements autorisés est de 10.043 unités en 2002.

    Pour l’année 2014, il faut attendre d’observer les résultats sur la base annuelle avant de tirer des conclusions définitives.

    Ces valeurs s’expliquent par la hausse des constructions d’immeubles à appartements (immeubles collectifs). Il y a donc un nombre plus ou moins stable de logements construits pour un nombre de permis d’urbanisme de bâtiments résidentiels moins important.

    Concrètement, entre les 7 premiers mois de 2013 et ceux de 2014, on constate une baisse de -6,4 % du nombre de bâtiments, mais une stabilité (+0.3 %) du nombre de logements produits en Wallonie. Il est à noter que depuis 2011 la croissance positive pour la Belgique est poussée par celle de la Flandre.

    Cette évolution s’explique par la crise qui depuis 2008 frappe plus durement les régions en reconversion où le pouvoir d’achat des ménages est plus fragile, ce qui impacte inévitablement le marché immobilier.

    Une partie des permis d’urbanisme est portée par les promoteurs en vue d’une commercialisation auprès des ménages avec un cycle de commercialisation le plus court possible. Si les perspectives sur les revenus des ménages notamment des jeunes restent moroses, les projets des promoteurs sont reportés. Par ailleurs, il est probable que les demandes de permis déposés par les particuliers aient été reportées pour ces mêmes raisons.