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La promotion de nos ressources naturelles, et plus particulièrement du bois, dans des projets de logement public

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 71 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/10/2014
    • de KNAEPEN Philippe
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Depuis quinze ans, le secteur de la construction en bois a connu un réel essor en Belgique. Ce développement a été induit par la concomitance de plusieurs facteurs comme le protocole de Kyoto et la limitation des émissions de gaz à effet de serre, la prise de conscience accrue du grand public en matière de préservation de l’environnement, l’augmentation du coût de l’énergie et la nécessité de mieux isoler afin de dépenser moins accompagnée de l’utilisation de matériaux thermiquement plus performants.

    « 100 constructions publiques en bois local » est une opération lancée fin 2012 par la fédération nationale des communes forestières françaises.

    Cette démarche est exemplaire, car au cœur des circuits courts, le but est de susciter auprès des pouvoirs publics des projets de construction de bâtiment performants grâce à des bois prélevés et transformés localement.

    L’intérêt des pouvoirs publics français a été immédiat. Ces derniers percevant bien que ces constructions valorisent des ressources et des compétences locales.

    En France comme en Wallonie, les pouvoirs publics sont soumis à des procédures particulières pour la commande de biens et services.

    Pour rappel, la Wallonie est couverte par un peu moins de 600 000 hectares de forêts soit près de 80 % de la forêt belge. Les entreprises wallonnes emploient déjà aujourd’hui près 60 % de bois indigènes dans leur projet de construction.

    Mes questions sont les suivantes.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si ce type d’initiative pilote est envisageable ?

    Quelle est la part de bois indigène utilisé dans les constructions publiques à ce jour ?

    Monsieur le Ministre a-t-il une réflexion, comme outre Quiévrain, à propos de la possibilité, de manière plus générale, de mettre en avant nos ressources locales dans le cadre de projets de constructions ou de rénovations de logements publics, de bâtiments communaux, … ?
  • Réponse du 10/12/2014
    • de FURLAN Paul

    Conscients de l’intérêt d’un développement de la filière bois dans des projets de logements publics, des représentants du Département du Logement et du Département de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme de la DGO4 ont participé à un voyage d’études dans les Vosges à la mi-octobre.

    Organisé par l'ASBL RND (Ressources Naturelles Développement) avec le soutien de la Province de Luxembourg et la participation de la Fédération wallonne des Menuisiers belges et de la Confédération Construction wallonne, ce voyage d’études a permis de partager le retour d’expérience de construction en bois de la société d’habitation « Le Toit Vosgien ».

    L’objet de la mission de la DGO4 était d’une part, via l’étude de « bonnes pratiques » au travers de visites de bâtiments et des conférences techniques y liées, d’examiner la possibilité de les appliquer en Wallonie au travers du filtre de nos réglementations et d’autre part, via les échanges avec les praticiens (constructeurs « bois » wallons) d’analyser la pertinence d’un développement accru de la filière bois en Wallonie y compris les technologies qui l’accompagne.

    La Région Wallonne a par le passé soutenu des concours de projets d’architecture associant bois et logements sociaux. Notons le concours « logements publics en bois » organisé par Hout Info Bois en 2006. L’objectif était de souligner l’intérêt de l’emploi du bois dans le logement public. 

    À ce jour, il n’existe pas d’étude permettant de chiffrer la part de bois indigène utilisé dans les constructions publiques ; son utilisation dépend du système constructif choisi et des caractéristiques des bâtiments à construire : actuellement, s’il est possible de construire des bâtiments allant jusqu’à 8 niveaux en panneaux de bois contrecollé, ceux-ci sont pour la plupart produits dans nos pays voisins.

    Au vu de l’enjeu wallon repris dans la Déclaration de politique régionale de construire d’ici 2030 plus de 250.000 nouveaux logements, la prise de connaissance portant sur des techniques constructives rapides, modulables de qualité et écologiques, il est primordial de s’interroger sur les pratiques voisines et d’en tirer des conclusions et des possibilités nouvelles d’application.