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L'avenir de Greenwin et des pôles de compétitivité

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 34 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/11/2014
    • de DUPONT Jean-Marc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    La politique des pôles de compétitivité a été mise en place par le Gouvernement dans un cadre d'organisation du tissu des entreprises wallonne, en répondant à un besoin de structure industrielle, le meilleur moyen de soutenir l'emploi et de le développer, en collaboration directe avec les entreprises demanderesses, qui sollicitent un soutien public.

    Il convient de rappeler le caractère innovant de cette démarche.

    À travers des partenariats publics-privés entre les entreprises, les universités, les centres de recherche, les centres de formation ainsi que les autorités publiques, les pôles de compétitivité sont donc des outils majeurs du développement économique de la Wallonie. Elles sont surtout en relation directe avec les préoccupations de ces acteurs.

    Le but des pôles étant de structurer la création de valeur, ceux-ci doivent être continuellement en phase avec les besoins et les demandes entreprises structurantes. Leur évaluation doit donc être constante. Leur objectif à long terme est donc le soutien à la nouveauté, à l'innovation, solide et pourvoyeuse d'emplois de qualité, de recherche et d'innovation en s'appuyant continuellement sur les demandes précises des entreprises y participant.

    Depuis les débuts de cette législature, la presse relaie des rumeurs quant à l'éventuelle disparition des activités de Greenwin.

    Greenwin, accélérateur d'innovation en technologies environnementales, favorise donc le développement de projets et de partenariats technologiques autour de trois axes stratégiques : la chimie verte, la construction durable et les technologies environnementales.

    Le vice-président de Greenwin, François Reniers, a déclaré que "les rumeurs étaient infondées, mais qu'elles avaient eu un effet délétère sur le personnel et le secteur de la construction". A priori, ces propos vont dans le sens de la Déclaration de politique régionale qui ne prévoit pas spécifiquement de le supprimer, mais il convient probablement de les expliciter davantage, ainsi que de bénéficier d'autres éclairages sur le sujet.

    Toujours selon la presse, il semblerait qu'une répartition des diverses compétences gérées par Greenwin puisse être répartie de manière transversale dans les 5 autres pôles.

    Monsieur le Ministre peut-il nous faire le point sur la situation actuelle, notamment en vue d'éclairer et de rassurer les travailleurs des secteurs dépendants de Greenwin?

    Dans le cadre des appels à projets, il serait intéressant de savoir ce qui est privilégié par les entreprises elles-mêmes. Monsieur le Ministre peut-il faire le point à ce sujet ?

    En fonction d'une analyse s'appuyant sur des critères clairs, quels sont les pôles répondant au mieux aux réformes structurantes, et quelle est notamment la place de Greenwin, mais aussi des autres pôles (voire des clusters) ? Comment les pôles ont-ils évolué les uns par rapport aux autres ? Et peut-on anticiper leur évolution ?

    À partir des constats qui pourraient être tirés de l'évolution des pôles, la coopération avec les entreprises structurantes doit-elle être adaptée ou reste-t-on sur le schéma initial ?
    Quels sont les facteurs qui doivent en décider ?
  • Réponse du 15/01/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les six pôles de compétitivité wallons et l’UWE ont fait réaliser par le Cabinet Roland Berger une étude visant à faire le point sur l’impact de la politique des pôles de compétitivité sur l’économie wallonne. Cette étude a été communiquée à la presse quelques jours après les élections du 25 mai dernier.

    Les résultats de cette étude sont particulièrement positifs et encourageants. En effet, avec plus de 1000 membres, dont 567 PME et 111 grandes entreprises, ils gèrent actuellement près de 170 projets d’innovation et près de 70 projets de formation de pointe. Environ 12.000 emplois ont été créés au sein des entreprises membres des pôles depuis leur création et 11.000 emplois directs seront créés dans les cinq années qui suivent la fin des projets R&D. Sur le plan de l’innovation, alors que seulement 25 % des projets sont terminés, 300 innovations (produits, services, processus) ainsi que le dépôt de plus de 150 brevets et la vente de plus de 20 licences ont déjà été générés. La politique que le ministre de l’Économie a lancée en 2005 semble donc porter ses fruits : celui-ci n’est pas suspect de le dire.

    Il n’est pas question de réduire les moyens dédicacés aux pôles de compétitivité en Wallonie. Que du contraire : 41 Mio euros seront budgétés chaque année en moyens de paiement pour permettre le financement de projets de recherche dans le cadre de la politique des pôles. Ces moyens seront renforcés de 15 Mio euros en 2017 et de 15 Mio euros en 2018.

    Par ailleurs, 4 Mio euros seront budgétés chaque année pour permettre le financement des projets de formation menés dans le cadre de la politique des pôles, ainsi que 4 Mio euros annuels dédicacés au volet international. Ce dernier volet sera également renforcé en 2017 et 2018 chaque fois à concurrence de 11 Mio euros.

    Au mois d’octobre, le jury international des pôles a labellisé 16 nouveaux projets, dont 3 sous conditions. Ainsi, ce sont, depuis le début de la politique des pôles, plus de 250 projets qui ont été labellisés.