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Le transport fluvial et le curage des cours d'eau

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 121 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/11/2014
    • de KNAEPEN Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Chacun peut se rendre compte que nos autoroutes (et notoirement les E42 et E411) sont très largement surencombrées et singulièrement par les poids lourds.

    Une alternative pourrait être la valorisation du transport fluvial. Cela implique un programme ambitieux, toujours reporté, de mise à gabarit de nos fleuves, rivières et canaux navigables, de raccordement de ceux-ci aux réseaux européens (la France fait actuellement de gros efforts d’investissement en ce sens dans le Nord) et surtout d’en assurer l’entretien.

    Mes questions sont les suivantes.

    La compétence d’investissement étant dans les mains du ministre des Travaux publics, Monsieur le Ministre peut-il m’informer de ce qu’il envisage entreprendre pour assurer l’entretien de nos voies navigables ?

    En matière de curage des cours d’eau, le travail réalisé ces deux dernières années l’aura été en pure perte s’il n’est pas poursuivi. J’ai bien cru comprendre que des réponses à de précédentes questions posées que le travail serait bien poursuivi. Mais à quel rythme ? Avec quelle ambition ? Combien cela coûtera-t-il ?  

    Que fera-t-on des boues extraites ? SEDISOL sera-t-elle en mesure, légalement et techniquement, de les traiter toutes ? À quel prix ? Sinon, quelle alternative avons-nous ?
  • Réponse du 04/12/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    La première phase du programme de dragage des voies d’eau navigables se terminera en octobre 2015. La seconde phase, d’une durée de 4 ans sera débutée en 2016 avec un budget de 16,3 M d'euros/an.

    L’entretien des voies d’eau navigables génère la production de centaines de milliers de mètres cubes de sédiments par an. Il est donc essentiel de promouvoir le développement des filières de valorisation durables.

    Actuellement, les sédiments sont classés conformément à l’arrêté du Gouvernement wallon du 30 novembre 1995. Leur valorisation, quant à elle, est envisagée par les dispositions de l’arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant la valorisation de certains déchets.

    Les boues saines et dépolluées sont revalorisées au maximum (remblaiement, mur antibruit,…). Les boues non traitables sont quand à elles, déshydratées avec traitement des rejets et mises en centre d’enfouissement technique. Pour des raisons techniques (boues trop polluées, parfois présence de produits purs) le développement de filières de gestion durable des sédiments les plus contaminés est en cours malgré la création d’installations de traitement des sédiments telles que le centre de traitement physico-chimique SEDISOL. Le pilote SOLINDUS, installé à CHÂTELET, teste pour l’heure des techniques de séparation permettant d’obtenir une fraction valorisable car dépolluée.

    Cela étant, il y a lieu de garantir que les budgets affectés aux opérations permettent de maximiser les quantités de sédiments retirées, de manière à atteindre les objectifs de navigabilité envisagés dans la DPR. Une réflexion sur l’efficience des méthodes de gestion des sédiments extraits doit donc être menée et, à ce stade, je n’exclus aucune piste de valorisation ou d’élimination qui permettrait de rencontrer au mieux lesdits objectifs, tout en préservant bien entendu également les aspects environnementaux.