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La biométhanisation des ordures ménagères en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 344 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/03/2015
    • de LENZINI Mauro
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Ces premiers mois de la législature sont marqués par une réflexion sur la politique de gestion des déchets en Wallonie. Plusieurs scénarios sont aujourd'hui à l'étude.

    Après des débuts difficiles, la biométhanisation des ordures ménagères connaît un succès croissant. Dans les zones où elle est pratiquée, on constate que le volume de déchets produit par ménage diminue. On n'y constate pas de hausse des infractions environnementales ou de la facture annuelle. À l'échelle wallonne, peut-on quantifier le volume de déchets ménagers qui pourrait être biométhanisé ?

    Aujourd'hui, des intercommunales organisent la collecte sélective de la fraction fermentescible des ordures ménagères, mais celle-ci n'est pas obligatoire partout sur notre territoire. Ne serait-il pas plus opportun et plus efficace de la rendre obligatoire ? Bien entendu, cela ne peut se faire en un jour, mais un délai de 5 à 8 ans semble raisonnable.

    Si un tel scénario se dessine, comment ne pas pénaliser les intercommunales qui, elles, ont déjà fait le choix de cette collecte sélective ?

    Au niveau des infrastructures nécessaires à la biométhanisation, on sait qu'il existe déjà plusieurs unités de ce type en Wallonie et d'autres sont en projet. En adoptant le budget 2015, nous avons consenti à un moratoire d'un an sur les gros investissements. Cela étant, j'aimerais vous entendre sur les besoins en unité de biométhanisation en Wallonie et à Liège en particulier.
  • Réponse du 23/03/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’estimation du gisement total de déchets organiques ménagers et assimilés avoisinait, pour 2013, 237.000 tonnes, tenant compte des collectes sélectives (45.000 T) et de la fraction fermentescible des ordures ménagères issue de l’analyse de la composition poubelle (192.000 T).

    La collecte des déchets relève de l’autonomie communale. Rendre obligatoire la collecte des déchets organiques impliquerait une modification de la législation. Les intercommunales qui appliquent déjà le scénario de collecte sélective de la fraction fermentescible sont pionnières, et la réduction du tonnage de déchets par ménages en est le résultat immédiatement mesurable.

    La généralisation des collectes sélectives de la fraction fermentescible sera examinée dans le cadre du nouveau plan wallon des Déchets, volet « collectes sélectives ». Les travaux actuellement menés dans le cadre de l’élaboration du plan wallon des Déchets, volet « infrastructures », permettront de définir les besoins régionaux en matière d’outils de traitement de déchets, et notamment en matière de biométhanisation.

    À ce jour, la Région dispose d’une installation de biométhanisation gérée par l’AIVE. En 2013, 34.000 tonnes de déchets organiques ont été accueillies sur le site de Tenneville. L’unité de biométhanisation prévue par INTRADEL disposerait d’une capacité nominale de traitement comprise entre 35 000 et 40 000 T/an. Aucune promesse ferme n’a été accordée, dans le cadre du moratoire actuel sur les gros investissements et dans l’attente de la finalisation du plan wallon des Déchets.