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Les routes en Province de Liège

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 379 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 13/03/2015
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    C’est avec grande déception que j’ai appris de la part de Monsieur le Ministre (question écrite du 11 février 2015) que dans la région de Verviers les RN 658, RN 632, RN 647, malgré leur état déplorable, n’ont pas été jugées comme prioritaires par son administration et ne seront donc malheureusement pas réaménagées à l’horizon 2015/2016.

    J’espère tout de même pouvoir garder espoir que ces routes très fréquentées seront définies comme prioritaires lors du programme justificatif 2016, au lieu de procéder à des réparations précises et d’encore dégrader l’état général de ces routes.

    D’autre part, je comprends bien qu’il faut fixer des priorités et que le réaménagement ou la construction de certaines routes sont plus importants que d’autres pour la sécurité et le développement de toute une région.

    C’est ainsi que je veux présenter à Monsieur le Ministre un exemple type de construction d’une route d’une telle importance qui relève de la nécessité pour trois communes, mais aussi pour leurs alentours.

    En effet, il y a quatre mois j'ai déjà interrogé Monsieur le Ministre sur la problématique de la mobilité pour les véhicules de plus de 5 tonnes dans la ville de Limbourg. Je reviens sur cette situation, car aucune solution n’a malheureusement été trouvée jusqu’à présent.

    Pour rappel, le Collège communal de Limbourg a fermé la route qui passe par Tiers-de-Villers aux véhicules de plus de 5 tonnes. Celui-ci justifie cette décision par l’article 130 bis de la Nouvelle loi communale, qui permet de bloquer une route pour une certaine période comme une foire, par exemple. Cela fait quand même un an que l’accès est interdit. Maintenant, c’est au Conseil communal de Limbourg, qui se réunira lundi prochain, le 9 mars, de prendre une décision sur cette problématique. Par ailleurs, vous devez également savoir qu’un groupement de 19 entreprises lourdement touché par la décision du Collège communal de Limbourg de fermer l’accès à cette route pour les plus de 5 tonnes s’est pourvu devant le Conseil d’État afin de faire annuler cette décision.

    Afin de régler au mieux cette problématique, ma proposition se fait en deux parties. Premièrement, une route de 300 m passant par le Garnstock. Lors de ma question orale du 12 novembre 2014, Monsieur le Ministre m’a expliqué que cette possibilité était en effet à l’étude par le SPI. J’espère que les résultats de cette étude sont maintenant connus et que vous pouvez me les communiquer.

    Ensuite, la deuxième partie, et c’est ici le point crucial de cette piste, et se retrouvant dans les plans de mobilité des communes de Verviers, Limbourg et Eupen, serait la construction d’une route entre le zoning des Plénesses et la Ville de Limbourg sur plus ou moins 3 kilomètres qui contrairement à la déclaration de Monsieur le Ministre ne passe pas la rivière de la Vesdre. De plus, la construction de cette éventuelle route n’implique pas le recours à l’expropriation d’utilité publique. Celle-ci irait de l’avenue Reine Astrid à la route d’Henri Chapelle à la hauteur de la Bergerie. Le fait que cette route est aussi mentionnée dans les plans de mobilités des communes citées démontre son importance tant au niveau économique que pour la mobilité en tant que telle.

    Monsieur le Ministre a-t-il conscience de l’importance de la construction éventuelle de cette route, d’une part au niveau de la sécurité pour les riverains et, d’autre part, sur l’économie de l’arrondissement de Verviers ? Il me semble qu’au vu de la situation décrite, l’inertie aura un impact budgétaire bien plus important que l’investissement dans un tel axe routier. Ne pas résoudre ce problème de mobilité impliquera de malheureuses conséquences au niveau social, dû aux quasi inévitables pertes d’emploi (et c’est déjà le cas à l’heure actuelle), mais aussi au niveau financier, dû aux pertes de TVA des entreprises et des autres taxes, voire des risques de délocalisation.

    Il faut également savoir que le petit groupement de 19 entreprises s’étant pourvu au Conseil d’État n’est que la partie visible de l'iceberg et que tout un pan de l'économie secondaire en fait également les frais indirectement.

    Vu le temps déjà écoulé, cette situation est devenue plus qu’urgente et appelle une décision rapide de la part de Monsieur le Ministre. Dès lors, quand pense-t-il prendre une décision qui sera aussi bien favorable aux citoyens qu’aux entrepreneurs ?
  • Réponse du 25/03/2015
    • de PREVOT Maxime

    Tout d’abord, je ne m’attarderai pas sur les reproches habituels relatifs à l’état des routes.

    Ensuite, concernant la fermeture de la Route « Thier-de-Villers », je suis bien conscient de la problématique actuelle.

    Afin d’y apporter une solution, et soulager les villages et communes avoisinantes du passage des poids lourds, plusieurs solutions sont envisagées. D’ailleurs, nous en avions déjà débattu en partie lors de l’une de vos précédentes questions orales.

    La liaison entre la zone d'activité économique d'Eupen et la N61 au niveau du Garnstock reste le projet le plus avancé. Ce dossier est suivi par les services techniques de la SPI et ressort des concertations menées entre celle-ci, les communes concernées et le Service public de Wallonie.

    Quant à son état avancement, au mois de février, la SPI a sélectionné un Bureau d’étude. L’ordre de service vient seulement d’être délivré. Ce Bureau d’étude va notamment devoir se pencher sur les études d’incidences, les permis d’expropriations, etc.

    La deuxième solution citée, à savoir la liaison entre le N61 à l'est de Verviers et l'autoroute E40 aux environs de l'échangeur des Plénesses, fait effectivement partie des scénarios évoqués dans les plans communaux de Mobilité. Toutefois, il s’agit d’une nouvelle liaison de près de 4 kilomètres en site propre, traversant la Vesdre (pour information, ce projet de liaison traverse bien la Vesdre, puisque la liaison avec la N61 se fait au niveau des Surdents), une zone Natura 2000, des zones d’habitat et devant reprendre de fortes déclivités ; étant donné les coûts importants et les contraintes rencontrées, ce grand projet ne peut constituer une solution à court, voire à moyen terme.

    Je rappelle également que suite à des réunions initiées par la SPI, en collaboration avec les Communes de Limbourg, Baelen, Eupen, Verviers, Dison, Thimister-Clermont et le Service public de Wallonie, un plan de jalonnement et de signalisation permettant de guider ce trafic lourd par des itinéraires alternatifs a été lancé. Et afin de permettre ce plan de jalonnement et de signalisation, j’ai signé une subvention de plus de 14.000 euros, à accorder à la SPI, qui permettra ainsi de définir des mesures d’accompagnement liées à la fermeture au trafic poids lourds.

    Bien conscient de cette situation, j’y resterai attentif afin d’arriver à une solution.