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L'organisation des camps des mouvements de jeunesse en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 327 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 26/03/2015
    • de DODRIMONT Philippe
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Lors du Salon des mandataires 2015, les cinq fédérations représentant les mouvements de jeunesse en Wallonie (guides catholiques de Belgique, patros, faucons rouges, scouts et guides pluralistes et scouts) se sont unies pour fédérer leurs actions et sensibiliser les responsables politiques à l’organisation et l’encadrement de leurs camps.

    Je me tourne aujourd’hui vers Monsieur le Ministre pour connaître sa volonté d’actions pour mieux soutenir et encadrer ces mouvements de jeunesse.
    Actuellement, deux projets pilotes existent :

    - la zone de police Famenne-Ardenne a créé le rôle de coordinateur général pour les camps. Ce responsable gère les camps sur les douze communes du territoire, centralise les demandes des organisateurs de camp ainsi que les éventuelles plaintes des citoyens;
    - certaines communes ont créé spécialement pour l’été, un poste de « Monsieur Camp ». Actuellement seule une quarantaine en dispose en Wallonie.

    Quel bilan Monsieur le Ministre peut-il tirer de ces deux projets-pilotes ?

    Les mouvements de jeunesse souhaiteraient voir ces initiatives généralisées. Entend-il encourager en ce sens tant les zones de police que les communes wallonnes ?

    D’autres actions sont-elles prévues pour cet été 2015 ?

    Par ailleurs, ces cinq fédérations ont aussi laissé passer un message inquiétant sur les difficultés qu’elles rencontrent à organiser ces camps. En cause : les règlements de plus en plus contraignants imposés par les communes.

    Ne serait-ce pas opportun de réunir autour d’une même table tous les acteurs concernés afin de trouver un terrain d’entente ?

    Opérationnelle depuis 2012, l’ASBL Atouts Camps tend à assurer et à encadrer la labellisation des endroits de camp. Bien que son rôle soit essentiel, on se rend compte que les barrières installées par certaines communes sont de plus en plus difficiles à franchir.
  • Réponse du 29/04/2015
    • de FURLAN Paul

    J’ai toujours été animé en tant que Ministre wallon des Pouvoirs locaux par la volonté de toujours mieux soutenir et toujours mieux encadrer les mouvements de jeunesse. Aussi, est-ce avec la plus grande attention que j’ai écouté les doléances formulées par les cinq fédérations de mouvements de jeunesse lors de la dernière édition du salon des mandataires. Toutes ont plaidé pour un rapprochement avec les communes dans l’organisation des camps d’été. Je souhaite bien entendu répondre à leurs attentes et assurer un accueil de qualité pour les jeunes gens soucieux de participer à ces activités.

    Comme le dit très bien l'honorable membre, deux projets pilotes ont été actuellement concrétisés. Selon les informations dont je dispose, tous deux affichent un bilan des plus positifs.

    Il y a d’une part la zone de police Famenne-Ardenne qui a créé voici déjà quatre ans un poste de coordinateur général pour ses camps. La création de cette fonction répond à un triple objectif : gérer tous les camps situés sur les 12 communes de la zone, centraliser les demandes des organisateurs et dresser la liste des plaintes éventuelles formulées par les citoyens. Vu le succès rencontré par cette expérience pilote, je suis partisan d’une généralisation de la formule qui a le mérite de se montrer efficace surtout dans son rôle préventif, de faire l’unanimité autour d’elle et d’être plutôt économique à l’usage.

    D’autre part, plusieurs communes ont créé spécialement pour l’été des postes de Monsieur ou Madame « Camps ». Il s’agit le plus souvent d’étudiants chargés de tisser un lien relationnel entre la commune et le mouvement de jeunesse afin de maintenir entre eux les relations les plus harmonieuses possible. Une quarantaine de communes wallonnes ont décidé de saisir l’opportunité qui s’offrait à elles.

    Je m’engage à examiner avec la plus grande attention la question du subventionnement d’étudiants-relais dans le cadre des WELL’S CAMPS pour cette année encore, car je considère qu’il est primordial de garantir l’existence d’une concertation entre les autorités communales et les mouvements de jeunesse.

    Comme je m’y étais engagé, une délégation de représentants des cinq fédérations des mouvements de jeunesse a été reçue il y a peu par un de mes proches collaborateurs.
    Ce fut une bonne occasion de réunir les acteurs concernés autour d’une même table.
    Les cinq fédérations parlent d’une seule voix pour poser le constat de la difficulté de plus en plus grande d’organiser des camps d’été dans de nombreuses communes en raison des règlements de plus en plus contraignants imposés par ces dernières. La situation serait devenue à ce point critique que même l’efficace soutien administratif prodigué par l’ASBL « Atouts Camps », créée en 2012 en vue de labelliser les endroits de camp, a montré ses limites à plus d’une reprise.

    Ces difficultés ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, mon prédécesseur Philippe COURARD avait déjà pris l’initiative de créer une « charte pour les camps ». Ce document de 17 pages, facilement disponible sur le Net, est toujours d’actualité. Son rôle est de formaliser et d’encadrer, pour les optimiser, les relations entre les communes et les mouvements de jeunesse lors des camps d’été.

    Même si j’ai bien conscience que cette charte n’a pas vocation à régler tous les problèmes qui surviennent et qu’il est parfois bien difficile d’organiser un camp d’été en Wallonie en raison des contraintes imposées aux mouvements de jeunesse dont les moyens financiers ne sont pas illimités, je ne peux qu’inciter chacune des parties à la cause à la consulter régulièrement et à s’en inspirer le plus fréquemment possible.

    Je suis en effet tout à fait convaincu que la stricte application de la charte pour les camps est de nature à normaliser les relations parfois tendues entre les communes et les mouvements de jeunesse lors des camps d’été.