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La présence d’édulcorants dans les cours d’eau wallons

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 451 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 21/04/2015
    • de KNAEPEN Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Les aliments pauvres en calories étant à la mode, les édulcorants synthétiques sont de plus en plus utilisés pour remplacer le sucre. C’est ainsi que de nombreux produits allégés renferment de « l'acésulfame », un édulcorant synthétique. Cette substance ne se décompose ni dans le corps humain ni plus tard dans les stations d'épuration des eaux.

    Des études menées au Canada, en Suisse ainsi qu’en Allemagne démontrent la présence en forte quantité d’édulcorants au sein des nappes phréatiques et dans les stations de captage. Il semble que les édulcorants ont envahi l’eau dite potable. Potentiellement, un consommateur qui ne souhaiterait pas consommer d’édulcorants n’en a plus le choix, les eaux de captage ayant été contaminées.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire si des études sur le sujet ont déjà été réalisées en Wallonie ? Si oui, quelle est l’ampleur du phénomène ?

    L’aspartame a fortement été décrié ces dernières années pour son risque cancérigène auprès de certaines catégories de la population. En retrouve-t-on dans les eaux du réseau de distribution ?
  • Réponse du 29/04/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’acésulfame et l’aspartame ne sont pas repris dans les annexes du Code de l’Eau fixant les substances à analyser dans le cadre du contrôle de la qualité de l’eau de distribution.

    Ces substances ne sont analysées, ni dans les eaux de surface, ni dans l’eau brute destinée à la production d’eau potable, car celles-ci ne figurent pas dans la liste des substances émergentes au niveau européen. De plus, le groupement d’intérêt scientifique de référence dans le domaine de l’eau (GISREAUX) n’a pas jugé opportun de les inclure dans la liste des substances émergentes recherchées dans l’eau en Wallonie (projets IMHOTEP et BIODIEN).

    Par ailleurs, l’agence sanitaire européenne (EFSA) juge l’aspartame et l’acésulfame sans danger pour la santé.