/

L'entreprise virtonaise Burgo Ardennes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 226 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/05/2015
    • de FOURNY Dimitri
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Ces dernières semaines, l’entreprise Burgo Ardennes, située à Virton, a connu certaines difficultés. En effet, suite à l’annonce par la direction d’une possible suppression de quarante-cinq postes, le personnel a débuté une grève le mardi 14 avril. Fort heureusement, une rencontre avec les syndicats a été rapidement organisée et les activités ont repris trois jours plus tard, le vendredi, suite à un accord. In fine, vingt-quatre pertes d’emploi sont prévues et la paix sociale est garantie jusqu’au 31 décembre 2017, puisque les syndicats ont obtenu que le volume d’emplois ne soit plus revu à la baisse jusque-là.

    Dans ce contexte, il est important de rappeler qu’en mars 2013, de pareilles annonces avaient déjà secoué les employés puisqu’un plan de la direction visait la suppression de 41 postes.

    Que Monsieur le Ministre me permette d’émettre quelques inquiétudes. Peut-on faire le point sur l’entreprise et ses perspectives de pérennité ? De quelle manière des garanties quant au maintien du volume d’emplois ont-elles été apportées?

  • Réponse du 01/06/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le marché du papier est très difficile, que ce soit à cause du déclin de la demande ou de l’impact de la hausse du dollar sur le coût des matières premières. Ce marché est globalement en décroissance en Europe depuis plusieurs années, de 3 à 6 % selon le type de papier.

    Le groupe Burgo n’échappe pas à ces difficultés et a été amené à fermer certaines usines en Italie. Il est à noter que plusieurs sociétés papetières ont récemment fait faillite en Europe, et de nombreux groupes papetiers européens sont en difficulté ou en restructuration.

    L’usine de Virton est l’une des plus rentables du groupe, notamment grâce aux constants investissements de modernisation qui y ont été effectués par l’actionnaire italien. Il n’est pas fréquent qu’un groupe ferme des unités dans son pays d’origine et continue à investir dans des outils de production situés à l’étranger.

    La SRIW participe au financement de ces investissements de modernisation pour maintenir la compétitivité du site de Virton.

    Cette recherche de compétitivité est le meilleur moyen de garantir le maintien d’un maximum d’emplois.

    Un prêt de la SRIW, au taux de marché, ne permet cependant pas à un groupe d’échapper aux lois du marché et à la nécessité d’une rentabilité pour assurer sa pérennité.

    Tant pour préserver sa rentabilité que pour contribuer très modestement au sauvetage du groupe, le site de Virton a donc également été amené à faire un effort, en améliorant encore la productivité, ce qui a mené au non‑renouvellement de certains contrats d’intérim.

    Un accord semble avoir été trouvé avec les syndicats sur une période de moyen terme, la paix sociale étant évidemment aussi un élément de la compétitivité de l’entreprise.