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La composition des cabinets ministériels

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 126 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/07/2015
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Dans la continuité des réponses obtenues au niveau fédéral et en Flandre, j’aimerais que Monsieur le Ministre-Président me communique, pour chaque cabinet ministériel wallon, les chiffres relatifs à la répartition hommes-femmes, au nombre de personnes présentant un handicap, ainsi que, le nombre de collaborateurs d’origine flamande ou germanophone, ou maîtrisant une des deux autres langues nationales en plus du français.
  • Réponse du 27/07/2015
    • de MAGNETTE Paul

    Dans l’état actuel de leurs effectifs, les cabinets ministériels wallons comptent dans leur personnel ‑ experts et personnel d’entretien inclus ‑ 55 % d’hommes et 45 % de femmes. Parmi ceux-ci, trois personnes présentent un handicap.

    S’agissant de l’« origine flamande ou germanophone » des collaborateurs, je tiens à signaler à l’honorable membre qu’il n’est pas dans nos usages de qualifier les individus sur cette base, cette pratique n’appartenant ni à nos mœurs ni à l’esprit de nos institutions qui repoussent le principe de la sous‑nationalité ou de la déclaration d’appartenance linguistique. La question de l’« origine » des citoyens partageant une même nationalité étant particulièrement délicate, il convient d’ailleurs d’user de ce concept avec prudence.

    En cela, les autorités wallonnes s’inscrivent dans l’esprit parfaitement synthétisé par le Manifeste pour la Culture wallonne de 1983, dans lequel des personnalités issues des mondes académiques, culturels et de la société civile affirmaient : « Sont de Wallonie sans réserve tous ceux qui vivent, travaillent dans l'espace wallon. Sont de Wallonie toutes les pensées et toutes les croyances respectueuses de l'homme, sans exclusive. »

    Il va sans dire qu’à l’instar de l’Administration, les cabinets ministériels wallons sont évidemment en mesure de gérer comme il se doit les demandes et dossiers en langue allemande qui jouit du statut de langue officielle de la Région wallonne. Par ailleurs, ils sont aptes à nourrir une collaboration interfédérale dans les langues officielles de la Belgique et à entretenir des relations internationales performantes tant via l’anglais qu’à travers différentes langues étrangères.

    Pour le surplus, l’honorable membre saura que, composés sur base des compétences des candidats, les cabinets wallons illustrent, par voie de conséquence, la diversité « ethnique », culturelle et de conviction de la société wallonne, composée sur base des apports qui se sont successivement additionnés au cours de son histoire de région située au carrefour des cultures européennes et de terre de passage, d’échanges et d’immigration.