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Le passage du gaz naturel à bas pouvoir calorifique au gaz nature à haut pouvoir calorifique

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 526 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 16/07/2015
    • de FOURNY Dimitri
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Dans le contexte énergétique dans lequel nous nous trouvons en Belgique et en Wallonie, c’est-à-dire celui des risques liés à l’approvisionnement notamment, il semblerait que la question du passage de gaz naturel à bas pouvoir calorifique, le gaz L, à celui à haut pouvoir calorifique, gaz H, soit bien d’actualité. Il y a effectivement un manque d’investissement dans les infrastructures d’extraction du gaz à bas pouvoir calorifique. Aussi, à partir de 2020, le gouvernement néerlandais va mettre fin à ses exportations vers la Belgique de ce gaz L.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point en Région wallonne ? Quelles sont les démarches entreprises en Région wallonne ? Des investissements sont-ils prévus afin de convertir les installations de gaz à bas pouvoir calorifique en installations de gaz à haut pouvoir calorifique ? Si oui, quels coûts cette démarche pourrait-elle engendrer ?

    Comment le contrôle pourrait-il se faire ? Des contacts sont-ils pris avec les autres Régions et avec la ministre fédérale de l’Énergie à ce sujet ? Des groupes de travail CONCERE se tiennent-ils à ce propos ? Si oui, quelles en sont les conclusions ?
  • Réponse du 07/09/2015
    • de FURLAN Paul

    Suite aux tremblements de terre qui surviennent de manière répétée à Groningen, le gouvernement néerlandais a décidé de diminuer progressivement l’extraction du gaz à bas pouvoir calorifique et de réduire par là même ses exportations à partir de 2024 vers la Belgique.

    Il y a en Belgique 1.5 million de raccordements gaz L, dont 100 000 en Région wallonne. En Wallonie, les clients gaz L sont principalement situés dans le Brabant wallon.

    Synergrid, la fédération des gestionnaires de réseaux électricité et gaz en Belgique, a pu démontrer qu’il est économiquement beaucoup plus intéressant de convertir le réseau de gaz L en gaz H plutôt que de créer des installations de production de gaz L.

    De plus dans le cas d’installation de production de gaz L, le marché de gaz L serait moins concurrentiel, car il existerait trop peu de producteurs sur le marché. Ce qui provoquerait des prix plus élevés pour ce gaz.

    Synergrid a établi un plan de conversion progressif par zone des réseaux de gaz L vers les réseaux de gaz H. L’ensemble des gestionnaires de réseau a marqué leur accord de principe pour le phasage de ce plan. Cependant aucun accord n’a encore été trouvé pour le financement de ce plan.

    La préparation de la conversion d’une zone consisterait à la visite de chaque installation intérieure chez chaque client afin de vérifier la compatibilité des appareils et au réglage de chaque branchement sur le réseau de distribution. Pour limiter la période de non-conformité, l’opération doit se dérouler rapidement et durant la saison creuse pour limiter les risques de rupture d’approvisionnement.

    Un groupe de travail CONCERE sur ce thème se tient régulièrement pour évaluer semestriellement l’importation de gaz en provenance des pays bas et pour suivre la préparation du plan de conversion. J’ai pour ma part rencontré dernièrement le nouveau CEO de FLUXYS et nous avons eu l’occasion de faire le point sur la situation.

    Suite au retour d’expérience de la conversion d’une poche à Leopoldsburg, la conversion couterait +/- 120 euros par utilisateurs de réseau. Sur cette base le cout total de la conversion pour la Belgique serait de 200 millions d’euros.