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La candidature de Redu pour accueillir le nouveau centre de contrôle logistique de Galileo

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 305 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/07/2015
    • de FOURNY Dimitri
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Au début du mois de juillet, nous apprenions – non sans enthousiasme – la présélection de la Wallonie pour accueillir le nouveau centre de contrôle logistique de Galileo, le futur « GPS européen ».

    La visite de Monsieur le Ministre sur le site de l’Agence spatiale européenne à Redu ainsi qu’au Space Center de Transinne n’est pas passée inaperçue. En effet, non seulement il a rappelé – très justement – l’importance économique du secteur pour la Wallonie, mais sa venue était également l’occasion de visiter le site où le centre Galileo pourrait s’installer.

    Monsieur le Ministre n'est pas sans savoir que le domaine aérospatial est fortement développé dans la Province de Luxembourg et je pense donc, tout comme lui, que nous avons de grandes chances de voir aboutir positivement cette candidature, au vu de l’expérience dont nous disposons en la matière.

    Cela m’amène aux questions suivantes.

    Tout d’abord, Monsieur le Ministre peut-il fournir plus d’informations en termes d’agenda ? Quelles sont les prochaines étapes du processus ? Quand la décision finale devrait-elle être rendue ?

    Par ailleurs, dispose-t-il déjà de pistes quant aux potentielles retombées économiques ? Plus particulièrement, qu’en serait-il en termes d’emplois créés ?
  • Réponse du 04/09/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Galileo est un projet européen de navigation par satellite qui avait été porté par l’Agence spatiale européenne (ESA), mais est géré par la Commission européenne. Il s’agit de l’équivalent du GPS américain, plus stable et plus précis que son homologue d’outre-Atlantique. Huit des trente satellites que doit porter le projet sont en orbite.

    La Commission a lancé un premier appel pour une préoffre en mars dernier. Redu, qui s’occupe déjà du contrôle et de la maintenance des satellites de l’ESA, a déposé sa candidature. Le centre était alors en concurrence avec cinq à six autres offres, mais a finalement été présélectionné ainsi qu’un centre situé en Tchéquie.

    Le centre de Redu dispose de nombreux atouts, dont celui de détenir une expertise reconnue par l’ESA en matière de contrôle et de maintenance des satellites. C’est en effet le centre de Redu qui, depuis plusieurs années, collabore avec l’ESA, et l’on peut dès lors raisonnablement miser sur ses chances.

    Avant la présélection, les porteurs du projet ont été rencontrés. Il s’agit en l’occurrence d’IDELUX, l’agence intercommunale pour le développement économique de la province de Luxembourg. Un engagement de cofinancement de certains postes budgétaires autorisés par la Commission européenne a été signé et celui-ci a été réitéré devant l’équipe de la Commission qui a rencontré tous les acteurs du projet, à savoir la Région wallonne, les services fédéraux de la Politique scientifique, l’administration fédérale des transports et la Représentation permanente de la Belgique auprès de l’Union européenne, y compris un représentant de la Délégation wallonne au sein de cette Représentation.

    Afin de coordonner les acteurs fédéraux et régionaux de manière optimale, une réunion de coordination a été suscitée par la Région wallonne au niveau des Affaires étrangères. L’objectif a été rencontré et le dialogue entre les parties prenantes a réellement permis d’avancer rapidement. Monsieur Jean-Pierre MARCELLE, Directeur général de l’AWEx Invest in Wallonia, a été désigné comme point de contact de la Commission européenne jusqu’à la fin août.

    Le projet définitif a été déposé le 26 août 2015 et la Commission européenne s’est engagée à publier sa réponse à la fin du mois de septembre au plus tard. Le dossier comporte une esquisse d’architecte intégrant les prérequis de la Commission et de l’opérateur, notamment en matière de communication et de sécurité.

    Le centre sélectionné devrait avoir un an environ pour la mise en œuvre effective du projet d’hébergement.

    Il devrait y avoir des retombées économiques directes et indirectes pour la Région. À ce stade, elles sont difficilement chiffrables, mais il semble qu’elles seront surtout d’ordre indirect dans les secteurs de la maintenance et de la logistique.