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La réaction du Département de la police et des contrôles suite au nuage de suie à Walhorn

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 695 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/07/2015
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Dimanche 12 juillet 2015, un nuage de suie provenant de la cheminé de la laiterie de Walhorn à couvert de cendres une bonne partie du village. La laiterie a bien réagi face à ce problème en mettant à disposition des citoyens concernés un spécialiste de nettoyage et en contactant le Département de la Police et des Contrôles (DPC).

    Malheureusement, il m’est parvenu que le Département de la Police et des Contrôles n’a pas eu une réaction aussi positive que celle de la laiterie.

    Monsieur le Ministre peut-il dès lors me dire si le DPC s’est rendu sur place pour prendre des échantillons et pour évaluer l’impact sur l’environnement ? En date du 16 juillet, son rapport était toujours en attente.

    En date du 16 juillet, soit cinq jours après l’incident, les citoyens du village de Walhorn ne savent toujours pas si les cendres qui provenaient de la laiterie sont toxiques ou non.

    C’est pourquoi je demande à Monsieur le Ministre ce qu’il s’est produit au sein du DPC ? Est-ce un manque de personnel ou est-ce que le DPC ne compte pas une équipe en son sein pouvant intervenir à n’importe quel moment de la journée et de la nuit ?

    En cas de réelle catastrophe environnementale, le DPC sera-t-il prêt à réagir directement et à maitriser la situation ?
  • Réponse du 11/08/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le dimanche 12 juillet, dans l’après-midi, un incident s’est produit à la laiterie de Walhorn entrainant un important dégagement de fumée et de suie. Cet incident s’est reproduit en soirée, et ce n’est qu’à ce moment, c’est-à-dire vers 21h50, que la police de Raeren a contacté le service de garde du Département de la Police et des Contrôles (DPC), à savoir SOS Environnement Nature.

    Les informations communiquées à l’agent de garde furent les suivantes :
    - des incidents se sont produits à plusieurs reprises depuis l’après-midi à la laiterie de Walhorn suite à la défectuosité d’un système de chauffage, ce qui a entrainé des rejets de fumées noires et des dépôts de suie sur les véhicules ;
    - suite au dernier incident en soirée, la police signale qu’il n’y a pas de danger d’aggravation, qu’il n’y a pas de danger d’incendie, qu’un technicien va intervenir le lendemain et que si des personnes sont lésées, elles peuvent s’adresser directement à la laiterie ;
    - la police de Raeren dresse un procès-verbal.

    Sur base de ces éléments, aucune atteinte à l’environnement nécessitant une intervention immédiate de l’agent de garde n’a été diagnostiquée.

    En parallèle, le Directeur du DPC de Liège a été contacté par une personne de Walhorn vers 21h20. À aucun moment, la personne n’a fait allusion à une urgence ; il lui a été répondu de prendre contact avec ses services le lendemain.

    Les questions de la commune portaient, essentiellement, sur des problèmes de santé publique, à savoir :
    - les légumes des potagers peuvent-ils être consommés ?
    - peut-on laisser paître les vaches dans les prairies sans risques pour leur santé ou la qualité du lait ?
    - peut-on faucher les prairies pour l’alimentation du bétail ?
    - y a-t-il une possibilité d’infiltration dans la nappe phréatique ?

    Les trois premières questions relèvent clairement de la santé publique et non du DPC. Pour ce motif, ce service a directement communiqué les coordonnées de l’AFSCA à la commune pour suite voulue. De même, le DPC a pris contact avec la Cellule permanente Environnement Santé du SPW et a redirigé la commune vers ce service.

    Pour ce qui concerne le risque de contamination de la nappe phréatique, le DPC a vérifié que la zone polluée par les fumées et la suie ne se situait pas en zone de prévention de captage. Ce n’était pas le cas. Malgré ce constat, le DPC a pris contact avec le service des eaux souterraines pour tout de même réaliser une analyse du risque. Le DPC a alors procédé à des prises d’échantillons de sol pour voir si la pollution pouvait conduire à un dépassement des normes du décret relatif à la gestion des sols. Ces échantillons sont toujours à l’analyse à ce jour. Si dépassement de ces normes il y devait y avoir, un procès-verbal complémentaire a celui déjà dressé sera adopté.