/

La maladie d'Alzheimer et l'obésité

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 814 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/09/2015
    • de PECRIAUX Sophie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une récente étude américaine, publiée cette semaine dans la revue médicale « Molecular Psychiatry », met en évidence quelques conclusions interpellantes :
    - être obèse à 50 ans pourrait accélérer la maladie d'Alzheimer ;
    - l'accélération serait de 6,7 mois par augmentation d'un point sur la masse corporelle.

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de cette étude ?

    Dispose-t-on en Wallonie d'études liant Alzheimer et nutrition ?

    Dans son prochain plan nutrition, compte-t-il se servir de cette étude ?

    Cette thématique est-elle abordée dans le Programme wallon d'actions Alzheimer et maladies apparentées adopté en 2010 ?

    Qu'en est-il du plan Alzheimer en cours d'élaboration ?
  • Réponse du 28/09/2015
    • de PREVOT Maxime

    Nous savons que les facteurs environnementaux déterminent en grande partie l’état de santé d’une population donnée. Ainsi l’obésité est responsable de comorbidités importantes et perturbe l’ensemble des fonctions métaboliques. Comme le souligne l'honorable membre dans sa question, en citant une récente étude américaine, la maladie de type Alzheimer ne semble pas faire exception à la règle. Une corrélation existe entre l’obésité et le développement de maladies neurodégénératives. Depuis quelques années déjà, les chercheurs ont découvert que certains paramètres, comme l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le diabète, étaient des facteurs de risque associés à la maladie d'Alzheimer.
    Déjà en 2013, l'équipe de Luc Buée (Inserm/Lille), a publié des résultats montrant que l'obésité contribuait par elle-même à induire des lésions spécifiques de la maladie d'Alzheimer dans le cerveau.

    Comment prévenir les problèmes de surpoids ? Comment améliorer la qualité de vie des citoyens ? Dans quelles mesures peut-on limiter les dépenses de santé liées aux maladies chroniques ?

    Mon Cabinet travaille actuellement sur un plan « Nutrition et santé », celui-ci est réfléchi dans un but d’amélioration globale de la santé des wallons. Nous ne manquerons pas de prendre en considération les différentes études menées à ce sujet lors de la rédaction de ce plan.
    La thématique n’était pas reprise en tant que telle dans le Programme wallon d’actions Alzheimer adopté en 2010.

    Dans la suite de ce programme a été créée une Cellule Alzheimer à l’administration, avec l’engagement d’un expert au sein du SPW. Cette personne a reçu d’emblée les missions suivantes :
    - Identifier les acteurs autour du vieillissement et plus spécifiquement autour de la maladie de type Alzheimer.
    - Réaliser une revue de littérature et des pratiques en matière d’approches non médicamenteuses.
    - Réaliser un état des lieux des actions entreprises dans le cadre du plan Alzheimer.
    - Formuler une proposition de plan d’actions tenant compte de l’existant et visant à déposer un plan pour cette législature.

    L’administration nous a transmis un premier retour. L’idée est de ne pas multiplier les plans spécifiques (et faire un plan diabète, un plan maladies chroniques, plan aidants proches, …), mais de rassembler le tout dans une approche plus globale. Ainsi, je souhaite inclure un axe ‘Alzheimer et maladies apparentées’ dans un « plan » plus général sur l’accompagnement du vieillissement et de la dépendance et la mise en place de l’assurance autonomie…