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La lutte contre le tabagisme

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 815 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/09/2015
    • de PECRIAUX Sophie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Nous apprenions récemment que seulement 15 % des adultes fument aux États-Unis contre 23 % en Belgique, si l'on se base sur la dernière enquête de santé publique belge qui date de 2013. La moyenne belge serait donc équivalente à la moyenne américaine de 1997...

    Selon les spécialistes, plusieurs critères expliquent cette différence :
    - la politique américaine antitabac;
    - le prix;
    - l'interdiction de fumer dans les lieux publics et en rue;
    - les campagnes d'information;
    - la culture différente entre ces pays.

    La Wallonie est devenue compétente dans les politiques de prévention et de lutte contre le tabac suite à la sixième réforme de l'État.

    Afin d'étayer ou d'infirmer les chiffres précités, Monsieur le Ministre dispose-t-il d'une étude récente permettant de connaître le nombre de Wallons qui fument à ce jour ?

    Quelles sont les campagnes de prévention que la Wallonie développera dans les prochaines années ?

    Quelles sont les politiques communes menées avec les autres niveaux de pouvoir ?
  • Réponse du 28/09/2015
    • de PREVOT Maxime

    Concernant les chiffres du tabagisme en Région wallonne, notre principale source d’informations est l’Enquête de Santé par Interview (HIS), publiée tous les trois à cinq ans par l’Institut de Santé publique et soutenue par la Wallonie.

    L’Enquête de Santé 2013 révèle le peu de différences entre les régions belges en matière d’usage de tabac (22 % de fumeurs en Région flamande, 23 % à Bruxelles et 25 % en Région wallonne). Cela étant, le taux de fumeurs quotidiens est moins important en Régions flamande et bruxelloise (18 %) que wallonne (22 %). On trouve également moins de fumeurs tabacco-dépendants en Flandre (6 %) qu’en Wallonie (14 %).

    En Wallonie, comme dans le reste de la Belgique, on observe une diminution linéaire de la prévalence des fumeurs ces dernières années. La Wallonie comptait de 32 % de fumeurs en 1997 pour 25 % en 2013 ; cette tendance linéaire à la baisse est similaire en ce qui concerne le pourcentage de fumeurs quotidiens, qui passe de 28 % en 1997 à 22 % en 2013.

    En ce qui concerne les politiques communes menées avec les autres niveaux de pouvoir, il n’en existe aucune à l’heure actuelle, si ce n’est l’intégration au Plan Wallon Sans Tabac des matières transférées à la Région suite à la sixième réforme de l’État.

    Dans le cadre du transfert de compétences, la Région s’implique également dans la promotion de la Santé et veille à renforcer le suivi et l’optimalisation du Plan wallon sans tabac, notamment en y intégrant des projets qui bénéficiaient d’un subventionnement du Gouvernement fédéral via le fonds assuétudes-tabac. C’est donc l’occasion pour chacun des partenaires de définir comment il voit l’intégration de ses activités « Promotion santé » et « campagnes fédérales » dans le Plan et les éléments qu’il souhaite voir se pérenniser.

    Aujourd’hui, les membres du Comité de pilotage du PWST ont fait le choix d’ancrer le plan dans la durée. Décision a donc été prise, plutôt que d’initier un 6e Plan, d’inscrire celui-ci dans la continuité, sans se fixer d’échéance contraignante. Le Plan wallon sans Tabac perdure donc bel et bien.