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La santé économique de Caterpillar à Charleroi-Gosselies

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 337 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/09/2015
    • de KNAEPEN Philippe
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    La dernière restructuration de l’entreprise Caterpillar a fait beaucoup parler d’elle.

    En effet, le 28 février 2013, toute une région avait vacillé à l’annonce du plan industriel qui condamnait 1400 travailleurs : 1100 ouvriers, 220 cadres et 80 employés.

    Caterpillar Gosselies emploie encore 2050 personnes, mais au plus haut de la production, l’usine avait occupé jusqu’à 4700 personnes. C’était en 2007…

    En marge de cette coupe sombre, 221 personnes ont également été redéployées au sein de l’usine. Près de 15.000 heures de formation auront été dispensées pour autoriser cette mutation.

    Le plan de restructuration avait pour but de permettre à la filiale belge de rester compétitive sur un marché toujours plus concurrencé par les pays émergents.

    Le directeur du site, Nicolas Polutnik avait annoncé la couleur sans détour : Gosselies, spécialisée dans la fabrication de chargeuses sur roues et de pelleteuses hydrauliques, n’aura un avenir que si elle renoue avec la compétitivité d’ici fin 2015.

    Depuis lors, Caterpillar a continué d’investir quelque 150 millions sur son site belge dans de nouvelles lignes de montage et d’assemblage et semble toujours croire aux potentialités de sa filiale en Belgique.

    Pour preuve, la maison mère a confié à Gosselies la production d’une nouvelle chargeuse de 35 tonnes. Elle a aussi confirmé que les évolutions des 3 autres modèles – deux chargeuses et une pelle hydraulique – seront aussi produites à Gosselies.

    Il s’agit de la série M, une génération de machines high-tech moins énergivores.

    Gosselies termine également l’assemblage des excavatrices en provenance du Japon et destinées au marché européen.

    En marquant des points en termes de compétitivité et de rapidité, Gosselies est en mesure de tirer pleinement avantage d’un atout qui lui est acquis : son positionnement central au sein de l’Europe

    Cependant, Caterpillar généralement considéré comme un des baromètres économiques aux USA souffre, outre de la hausse du dollar face aux principales devises mondiales, d'une moindre demande en provenance des groupes miniers qui, face à la baisse des prix des matières premières, réduisent leurs dépenses.

    Monsieur le Ministre a-t-il rencontré cette année la direction de Caterpillar ? Bénéficie-t-il de contacts réguliers avec cette dernière ?

    Quelles sont les perspectives pour le site de Gosselies ?

    Les résultats de cette année 2015 pourraient être cruciaux pour le site belge…
  • Réponse du 28/10/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Malgré l’importante restructuration qu’a connue l’entreprise en 2013, Caterpillar reste structurante dans la Région, avec ses 2.000 emplois directs et ses nombreux sous-traitants.

    Depuis 2013, l’entreprise a réalisé un programme d’investissements de 150 millions d’euros, considéré par la direction comme indispensable pour que l’entreprise belge redevienne compétitive fin de l’année 2015 par rapport aux autres entreprises du Groupe.

    Cette restructuration, et l’implantation de la nouvelle ligne, ont généré des tensions parmi les travailleurs, compte tenu des exigences et de la flexibilité de plus en plus grande qui ont été imposées sans pour autant obtenir de certitude quant à la pérennité du site à long terme.

    Fin 2015 en effet, le Groupe déterminera le plan de développement de l’ensemble des filiales pour les cinq prochaines années, et une évaluation sera faite. Celle-ci déterminera l'avenir du site de Gosselies. Au vu des premiers résultats encourageants concernant la maîtrise du processus de production, Gosselies s'est vu confier la production d'une nouvelle chargeuse.