Les risques accrus de maladies cardio-vasculaires chez les femmes

• Session : 2015-2016
• Année : 2015
• N° : 14 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 30/09/2015

  • de PECRIAUX Sophie
  • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
  
  La semaine du coeur, organisée par la Ligue cardiologique, commençait ce 21 septembre avec comme cible principale, les Femmes. En Belgique, tous les ans, 17.000 femmes décèdent d'un accident d'origine cardio-vasculaire.
  
  Le professeur Joëlle Kefer, cardiologue aux Cliniques universitaires Saint Luc, énonce le constat suivant : « Une femme fumeuse aura un risque cardio-vasculaire majoré bien plus qu'un homme fumeur, pour le même âge. Donc, c'est vraiment essentiel de prévenir la femme que tous ces risques de facteurs cardio-vasculaires vont l'impacter et vont contrebalancer négativement la protection naturelle qu'elle a par ses hormones jusqu'à la ménopause. »
  
  Afin de réduire les risques, le professeur rappelle quelques conseils : « D'abord et avant tout, chaque personne doit se prendre personnellement en charge : marcher trente minutes par jour, ne pas fumer, contrôler son poids. Le tour de taille chez la femme ne doit pas dépasser 80 centimètres, un chiffre à retenir. Mesdames, à vos mètres rubans. Mais ce sont certainement des mesures de prévention simples qui peuvent être vraiment efficaces ».
  
  Dès aujourd'hui, la Ligue cardiologique organise des tests dans de nombreux hôpitaux afin de sensibiliser les Belges aux risques de maladies cardio-vasculaires.
  
  La Wallonie est-elle partenaire de cette action de prévention ?
  
  Quelles sont les actions que la Wallonie développe ou développera ?
  
  Monsieur le Ministre projette-t-il de sensibiliser plus particulièrement les femmes ?

• Réponse du 16/10/2015

  • de PREVOT Maxime
  
  Bien sûr les facteurs de risques cardiologiques sont importants et il est indispensable de s’en préoccuper.
  
  Des actions sont menées en Wallonie au niveau de la première ligne de soins. À ce titre, le projet de l'ASBL « Promo santé et médecine générale » est une association issue de la collaboration entre la « Société scientifique de médecine générale » et la « Fédération des maisons médicales ».
  
  Le projet a démarré il y a plusieurs années par la sensibilisation et la formation des médecins généralistes à la pratique du dépistage des risques cardiovasculaires. Ce dépistage, prévu de manière très rigoureuse, comporte donc l'analyse d'une série de risque auprès du patient (dont la tension artérielle, le poids, la consommation de tabac et d'alcool). Grâce à leur travail, de nombreux médecins généralistes pratiquent ce dépistage. En outre, ils ont approfondi le champ d'action en élargissant la pratique préventive du médecin à d'autres aspects de la santé, notamment tout ce qui est en lien avec les dépistages des cancers ou les vaccinations (pneumocoque et grippe chez les personnes âgées entre autres). Ils ont également beaucoup défendu, avec d'autres, la mise en place du DMG (dossier médical global) et du DMG+ permettant au médecin d'intégrer les pratiques préventives.
  
  Le travail d’élargissement de la pratique des médecins généralistes vers une approche plus globale de leurs patients doit se maintenir.
  
  Par ailleurs, je privilégie également la promotion de la santé de manière globale permettant d’agir sur plusieurs maladies à la fois (maladies cardio-vasculaires, certains cancers, diabète par exemple).
  
  À cet effet, plusieurs projets ayant l’objectif de promouvoir des attitudes saines sont actuellement soutenus. Ces projets, auparavant subventionnés par la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont été transférés depuis le 1er juillet 2014 à la Région wallonne et ciblent des publics variés : professionnels de la santé dont les médecins, publics précarisés, jeunes au sein de l’école et équipes éducatives.
  
  À titre d’exemple :
  
  Publics cibles : les professionnels de santé (dont les médecins) :
  * ASBL Fédération des maisons médicales : développement de la qualité des pratiques et lutte contre les inégalités sociales de santé ;
  * ASBL Promosanté et Médecine générale : Articulation des pratiques préventives en médecine générale avec la promotion de la santé ;
  
  Publics cibles : publics précarisés et les professionnels qui les entourent :
  * ASBL De Bouche à Oreille - Li Cramignon : Projet de promotion de la santé « alimentation et santé » ;
  * Ville de Mouscron pour son projet « Inégalités de santé ; Qualité de Vie une aspiration pour tous ».
  
  
  Publics cibles : les jeunes au sein de l’école et les équipes éducatives :
  * ASBL Coordination Education Santé : « Se mettre à table ». Le projet développe particulièrement des outils à utiliser au sein des écoles.
  
  À ce stade, il n’est pas prévu de faire des actions spécifiques vers les femmes.