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La participation des femmes au sein des secteurs d'activités professionnelles où elles sont sous-représentées

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 10 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 02/10/2015
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    A ma question écrite du 20 avril 2015 sur les deux mesures phares en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, Madame la Ministre m’a répondu que l’une des mesures sélectionnées porte sur la participation des femmes au sein des secteurs d’activités professionnelles où elles sont sous-représentées.

    Pour ce faire, quels sont les secteurs visés par Madame la Ministre ? Les secteurs sélectionnés s’inscrivent-ils dans le champ d’action du Plan Marshall 4.0 ?

    Pour finir, dans le plan Gender du Gouvernement wallon, il est indiqué que cette mesure avait également pour but d’encourager la participation des hommes au sein des secteurs d’activités professionnelles où ils sont sous-représentés. Comment se fait-il que dans sa réponse du 21 mai, aucune référence ne soit faite à cet objectif ?
  • Réponse du 12/11/2015 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Le marché du travail est segmenté horizontalement, entre secteurs d’activité, du fait d’une ségrégation selon le sexe. Le graphique en annexe donne, pour chacun des secteurs, la répartition par sexe de la population active occupée (en Wallonie).

    Ainsi, certains secteurs se caractérisent par une concentration de femmes nettement moins importante (moins de 30 %), tels que les secteurs « Agriculture, sylviculture et pêche », « Industries extractives », « Industrie manufacturière », « Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné », « Production et distribution d’eau, Assainissement, Gestion des déchets et dépollution », « Construction » et « Transports et entreposage ». Sept secteurs au total sont comptabilisés, alors que la sous-représentation des hommes n’en concerne qu’un seul, le secteur « Santé humaine et action sociale ». Force est de constater que les secteurs où les femmes sont sous-représentées sont encore plus nombreux que ceux où les hommes sont sous-représentés.

    Quant au lien avec le Plan Marshall 4.0, l’on relèvera, de manière globale, que la part des femmes s’élève à 31 % dans le secteur « Information et communication » et à 8 % dans le secteur de la « Construction ».
    Le PM4.0 a toutefois une vocation transversale et concerne dès lors tous les secteurs concernés par les métiers émergents ou d’avenir et les évolutions techniques, technologiques et organisationnelles ou managériales.

    L’offre de services de nos OIP « Formation » et « SPE », ainsi que leurs partenaires (CISP/MIRE) se veut une offre universelle ciblant tant les hommes que les femmes.

    À titre exemplatif, la politique de communication de l’IFAPME est particulièrement attentive à utiliser des visuels démontrant l’accessibilité des métiers manuels et techniques aux femmes à travers l’utilisation d’images de femmes ou d’hommes en activité dans ce type de métier dit « masculinisé » ou « féminisé ». Une attention est aussi portée aux messages véhiculés lors des campagnes de promotion de l’IFAPME.

    Globalement, les pratiques utilisées et outils exploités dans le cadre des démarches d’orientation, de formation et d’insertion socioprofessionnelle veillent à briser les stéréotypes liés au genre.

    Ce volet fait partie intégrante des objectifs des conventions sectorielles en matière d’enseignement, de formation et d’insertion socioprofessionnelle conclues par la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles avec les secteurs professionnels.

    Au niveau sectoriel, par exemple, depuis de nombreuses années, l’IFAPME développe des actions avec les acteurs du secteur de la construction pour augmenter le nombre de jeunes filles et de femmes dans les formations construction du Réseau, grâce à l’appui d’une coache sectorielle dont le rôle est d’établir un trait d’union entre les organismes d’orientation, de formation, d’insertion et les entreprises prêtes à relever le défi d’une féminisation de leurs équipes, dans un secteur encore très masculin.

    Dans les métiers de la construction, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée est en effet une des grandes préoccupations. L’ouverture à la diversité est une piste de solution pour disposer du personnel dont les entreprises ont besoin.

    Plus largement, les discriminations sur le marché du travail, qu’elles soient liées au genre ou à d’autres critères font l’objet de cadres juridiques ad hoc. Les dispositifs strictement juridiques contribuent à la levée des obstacles, mais il convient de les soutenir par des mesures concrètes visant à valoriser la gestion d’équipes paritaires hommes/femmes.

    C’est pourquoi la thématique d’orientation et la mise en œuvre d’un dispositif unique et multipartenarial d’orientation tout au long de la vie ont été priorisés dans le cadre des politiques croisées entre la Région wallonne et la Fédération Wallonie Bruxelles, ainsi que dans le cadre du P.M. 4.0.

    Les éléments objectifs de disparités de genre sur le marché de l’emploi font l’objet d’analyses, de diagnostics, d’informations auquel contribue le service public de l’emploi et de la formation. Les informations sur le genre sont systématiquement incluses dans les analyses réalisées.