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Le dépistage du cancer de la peau en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 131 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/10/2015
    • de MARTIN Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une récente enquête menée de concert par l'université de Gand et la Fondation contre le cancer affirme que près de 1250 vies pourraient être sauvées au travers d'une détection précoce du cancer de la peau. 

    Les chiffres belges concernant cette maladie sont éloquents : notre pays voit le nombre de cas augmenter de 13 % par an, alors que 47 % de ces mêmes cas pourraient être évités par le biais d'un dépistage efficace. 

    Si les avantages humains d'une telle détection précoce sont évident, les avantages économiques sont eux aussi à prendre en considération, les coûts liés au traitement du cancer de la peau s'élevant à 114 millions d'euros en Belgique, rien que pour l'année 2014. 

    Ainsi, il apparaît qu'une campagne de prévention efficace permettrait non seulement de sauver des milliers de vies mais également d'économiser plusieurs centaines de millions d'euros. 

    Des chiffres concernant cette maladie et son évolution sont-ils disponibles pour la Wallonie? Qu'est-il mis en place à l'heure actuelle en termes de prévention sur notre territoire ?

    Enfin, à la lecture de ce rapport, quelles sont les intentions de Monsieur le Ministre quant à la mise en place d'une campagne de prévention spécifique? 
  • Réponse du 16/11/2015 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    J’ai eu l’occasion de m’exprimer récemment sur le même sujet, suite à la question de Monsieur André-Pierre Puget sur « les politiques de prévention en matière de cancer de la peau », qui m’est parvenue le 20 octobre dernier.

    L’étude citée a fait l’objet le 19 octobre dernier d’une Table ronde organisée par la Fondation contre le Cancer, à laquelle assistaient des membres de mon Cabinet et de l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette étude s’intéresse effectivement à l’impact économique actuel et dans le futur, du cancer de la peau ainsi qu’aux possibilités d’impact de la prévention tant primaire que secondaire.

    Afin de répondre à la demande qui concerne plus spécifiquement le cancer de la peau en Wallonie, j’ai interrogé la cellule « Naissances-décès » de la Direction générale de la Santé de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
    Le tableau en annexe reprend le nombre de décès par cancers de la peau par rapport au nombre de décès survenus en Région wallonne, toutes causes confondues.

    Pour répondre à la demande concernant ce qui est mis en place à l’heure actuelle en termes de prévention sur notre territoire, voici les différentes initiatives :
    Le programme de prévention européen Euromelanoma se poursuit depuis 1999 avec l’organisation de campagnes de sensibilisation répétées chaque année.

    Une campagne de communication réalisée par la Communauté française « Apprivoisons le soleil », rediffusée en 2011 et toujours accessible sur le site internet http://www.palou.be.

    La « Résolution visant l’amélioration de l’éducation et de la détection précoce des cancers cutanés afin de stopper leur progression » publiée le 17 juillet 2013.

    Une « Alliance pour la prévention des cancers de la peau », initiative de la Fondation contre le Cancer à laquelle sont conviés différents niveaux de pouvoir.

    Enfin, pour répondre à la question concernant mes intentions quant à la mise en place d’une campagne de prévention spécifique, je pense qu’il faut tout d’abord mener une réflexion sur les différents impacts de la prévention primaire et secondaire en termes de coûts-bénéfices, d’organisation et des compétences des différents niveaux de pouvoir.

    Ainsi que je l’ai dit précédemment, la multiplicité des intervenants nécessite des contacts et des synergies auxquels je participerai selon les compétences qui m’ont été attribuées.