L'autonomie annoncée à Bruxellimage

• Session : 2015-2016
• Année : 2015
• N° : 68 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 30/10/2015

  • de MARTIN Nicolas
  • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique
  
  À la suite d'une mission économique actuellement conduite au Canada par la princesse Astrid, nous apprenons que Wallimage et Bruxellimage, les deux fonds régionaux de soutien aux travaux audiovisuels, géreront dorénavant leurs projets de manière indépendante. 
  
  Jusqu'à aujourd'hui en effet, Wallimage et Bruxellimage soutenaient de concert les projets audiovisuels de leur choix sur base de critères économiques. Bruxellimage a cependant émis le souhait de pouvoir évoluer de manière indépendante, probablement sous une nouvelle dénomination. Dès 2016, Bruxellimage disposera de ses propres moyens financiers qu'elle pourra investir dans les projets de son choix et ainsi soutenir les emplois du secteur en Région bruxelloise. 
  
  Ainsi, quels éléments ont motivé cette singularisation? Cette décision a-t-elle été concertée avec la Wallonie et Wallimage? Par ailleurs, cette décision aura-t-elle des conséquences sur les emplois du secteur en Wallonie ? 

• Réponse du 27/11/2015

  • de MARCOURT Jean-Claude
  
  C’est à la demande de la Région de Bruxelles-Capitale que la ligne mixte Wallimage-Bruxellimage a été créée en 2009. Bruxelles demandait en effet à la Wallonie de lui faire partager son expertise en la matière. Ainsi, il s’agissait, parallèlement à l’action autonome de soutien à des productions cinématographiques de la part de Wallimage, de soutenir de concert des projets audiovisuels suivant des critères économiques.
  
  Après 6 ans de ce mode de fonctionnement, Wallimage et Bruxellimage sont convenus, de commun accord, d’arrêter celui-ci. La Région de Bruxelles-Capitale estimant accomplit la mission de structuration du secteur audiovisuel bruxellois, les deux partenaires s’accordent pour affirmer que l'action des fonds économiques publics que sont Wallimage et Bruxellimage sera plus pertinente et efficace si l’ensemble des moyens de l’un et de l’autre est affecté en fonction des spécificités de chacun. Cela, évidemment, n’exclut pas que les deux fonds régionaux collaborent à l’avenir, comme Wallimage le fait déjà par ailleurs avec d’autres fonds régionaux, flamands, français ou autres.
  
  Pour ce qui est des retombées sur l’emploi, il apparaît, dans le pire des cas, que celles-ci seront nulles. Néanmoins, elles seront probablement positives puisque les moyens jusque-là consacrés par Wallimage à la ligne mixte seront réaffectés à des projets propres. Pour rappel, un euro investi par Wallimage se traduit par une dépense de plus de 3 euros en Wallonie, secteur horeca exclu.