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Les discriminations reposant sur le genre au niveau du marché du travail

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 56 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 09/11/2015
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Madame la Ministre peut-elle me fournir les données relatives au nombre de discriminations reposant sur le genre qui ont été recensées sur le marché du travail en Wallonie en 2014 ?

    Peut-elle également me donner l’évolution de ces chiffres ? Les professionnels du secteur pensent-ils par ailleurs que le chiffre réel est plus élevé que les plaintes déposées ? Dans le cas échéant, dans quelle proportion estiment-ils cette tendance ?
  • Réponse du 07/12/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    À ce jour, il n’existe pas de statistiques ventilées par régions en ce qui concerne les discriminations reposant sur le genre.

    Néanmoins, l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, dans son rapport d’activités, rapporte les chiffres suivants (plaintes et demandes d’information confondues) pour les discriminations relatives au genre dans le domaine du travail :
    * 2011 : 140 notifications (soit 89 plaintes et 51 demandes d’information);
    * 2012 : 112 notifications (soit 66 plaintes et 46 demandes d’information);
    * 2013 : 106 notifications (soit 76 plaintes et 30 demandes d’information).

    Les chiffres 2014 seront publiés prochainement par l’Institut.

    Il convient de préciser que ces chiffres concernent l’ensemble du pays et que le Centre pour l’Égalité n’est pas la seule structure à recueillir ce type de plaintes (justice, syndicat).


    Par ailleurs, l’Institut souligne dans son rapport d’activités de 2013, que « les demandes d’informations et plaintes reçues au sein de la cellule juridique ne représentent qu’une infime partie des discriminations commises au sein de la société, l’Institut constate la problématique de l’ « under-reporting », c’est-à-dire le non-dépôt de plaintes des victimes. » (…)

    Sur les raisons de ce sous-rapportage, l’Institut affirme que les inégalités entre hommes et femmes, plus encore que celles reposant sur d’autres critères protégés, sont consciemment ou non, perçues comme « normales » ou « taboues » et restent sous silence. La peur est également un des mécanismes de renoncement au dépôt de plainte. Par exemple, malgré des mesures de protection contre le licenciement et la discrimination, de nombreuses femmes discriminées en raison de leur grossesse sur leur lieu de travail, hésitent à franchir le pas.    

    Le chiffre réel serait malheureusement bien plus élevé que le nombre de plaintes déposées.
     
    C’est la raison pour laquelle, avec le CEPAG et SOS Dépannage, je travaille à la sensibilisation des délégués syndicaux à la lutte contre ce type de discrimination et que je soutiens le consortium CRIPEL – FOREm – HEC-ULg pour des actions de sensibilisation à la plus-value de la gestion de la diversité des ressources humaines.