/

Les défis en matière de mobilité au travers du réseau TEC

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 199 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/11/2015
    • de MARTIN Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    L’IWEPS a récemment rendu un rapport très complet sur les chiffres clés de la Wallonie, parmi lesquels ceux de la mobilité dans notre Région. 

    Ces chiffres mettent en évidence plusieurs éléments relatifs au réseau de transports en commun sur le territoire wallon et à des réalités de terrain qu’il nous faut affronter. 

    D’un côté, force est de constater que le parc automobile wallon a été en progression constante depuis les années 1980. Chaque année, un peu plus de véhicules se retrouvent sur les routes wallonnes qui, si elles sont moins touchées par ce phénomène que la Flandre et Bruxelles, connaissent des ralentissements de plus en plus importants aux heures de pointe.

    D’un autre côté, nous ne pouvons que constater que si le nombre d’arrêts dépourvus par les TEC wallons est resté stable jusqu’en 2012, plus de 2000 arrêts ont été supprimés entre 2012 et 2013 en Wallonie. Cet élément vient renforcer un constat frappant : sur l’immense majorité du territoire wallon, moins de 5% de la population utilise les transports en commun dans ses déplacements domicile-travail. 

    À l’heure où la Déclaration de politique régionale annonce, à juste titre, une volonté d’interconnexion et de complémentarité des modes de transport, en insistant sur « l’organisation d’une offre de qualité sur l’ensemble du réseau, y compris dans les zones moins densément peuplées », en ce qui concerne le réseau TEC, tout en maintenant « des tarifs préférentiels pour permettre à chacun de voyager », la question de la direction prise par vos services sur cette question se pose. 

    Ainsi, quelle stratégie est actuellement développée par les services de Monsieur le Ministre pour augmenter l’attrait et l’utilisation du réseau TEC en Wallonie? Quelle attention est aujourd’hui apportée afin de renverser la tendance actuelle d’augmentation d’utilisation de la voiture au détriment des transports en commun qui posera, à terme, de grandes difficultés de mobilité à notre Région? 
  • Réponse du 03/12/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le constat d’une suppression de plus de 2000 arrêts de bus entre 2012 et 2013 est inexact, la réduction du nombre d’arrêts observée entre 2012 (18 473 arrêts) et 2013 (16 147 arrêts), soit une diminution de 2 326 arrêts, étant essentiellement virtuelle.

    En effet, le chiffre de 2012 (et des années précédentes) était surestimé en raison de la comptabilisation multiple de mêmes arrêts exploités par plusieurs TEC et d’arrêts techniques non destinés à la clientèle.

    Depuis 2013, la mise en place de nouveaux outils (notamment un système d’information géographique centralisé au niveau du Groupe TEC) et la fusion des bases de données des zones d’exploitation de chaque TEC ont permis une comptabilisation beaucoup plus précise du nombre d’arrêts, ce qui explique la différence évoquée par rapport à 2012.

    Ceci étant, le transport public organisé en Wallonie par le Groupe TEC figure au cœur des mesures qui contribuent à réduire le nombre de véhicules sur les routes et le Groupe TEC veille en permanence à optimiser son offre de transport en fonction de la demande de ses clients et des ressources disponibles.

    D’autre part, un plan d’actions et d’améliorations est actuellement en cours d’élaboration au sein des TEC tout en tenant compte des contraintes budgétaires auxquelles le Gouvernement et le Groupe TEC doivent faire face. En particulier, le Groupe TEC s’efforce de faire constamment évoluer la qualité de l’information aux voyageurs à travers différents outils d’information. Dans ce cadre, afin de répondre aux attentes exprimées par les clients, le développement d’une fonctionnalité d’information « en temps réel » sur le réseau et l’accès à cette information via smartphones est prévu pour 2016 dans le cadre d’une stratégie digitale pluriannuelle.

    Enfin, si le transport public constitue l’élément fort d’une mobilité alternative à la voiture individuelle, le développement des modes de déplacements actifs (marche, vélo) et du covoiturage constituent autant d’axes complémentaires qui seront poursuivis et développés afin d’augmenter leurs parts modales par rapport à la voiture individuelle.