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La position du Parlement germanophone concernant l'état des routes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 284 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 01/12/2015
    • de MARTIN Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le lundi 23 novembre, le Parlement de la Communauté germanophone a approuvé une résolution visant à modifier les normes de construction et d’inspection des routes. Le Parlement germanophone a également réclamé une prolongation de la garantie offerte par les entrepreneurs. 

    Cette résolution a été adoptée alors même que la Communauté germanophone n’est pas compétente en matière de voiries régionales, ni d’autoroutes. Il s’agit clairement d’un message adressé à la Wallonie afin de revoir les standards de qualité de nos voiries.

    Quelle est la réaction de Monsieur le Ministre face à cette décision du Parlement germanophone ? Cela le pousse-t-il à remettre en question les choix posés jusqu'ici par la Wallonie en matière de politique de travaux publics routiers ?
  • Réponse du 17/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    Effectivement, bien que je n’aie pas encore reçu la version traduite de cette résolution, j’en ai bien pris connaissance et celle-ci m’a pour le moins surpris.

    Vouloir que les routes que l’on emprunte soient praticables est tout à fait légitime ; mais je trouve la critique fort aisée.

    En effet, je rappelle que les voiries régionales de la Communauté germanophone ne sont absolument pas négligées, puisque, depuis quelques années, la Wallonie investit énormément dans cette région.

    À cet égard, voici quelques chiffres :
    * Sur la période 2012-2015, les voiries régionales de la Communauté germanophone ont bénéficié d’un budget de pratiquement 17.000 euros par an et par kilomètre, à comparer aux 10.500 euros par an et par kilomètre de voiries pour le reste de la Direction territoriale de Verviers.
    * Au total, sur ces 3-4 dernières années, la Wallonie y a investi pas moins de 25 millions d’euros.

    De plus, de nombreux chantiers s’y déroulent actuellement ; notamment à la N67 à Eupen (1,6 million d’euros), la N626 à Saint-Vith (2,4 millions d’euros) et la N632 à Bullange (pratiquement 1 million d’euros).

    Par ailleurs, il est opportun de rappeler que la qualité des travaux entrepris est assurée par le respect du cahier des charges type « Qualiroutes ». Dans celui-ci, un délai de garantie de cinq ans a été imposé, contraignant ainsi davantage les entrepreneurs. Je rappelle à ce sujet que la législation sur les Marchés publics prévoit un délai de garantie par défaut d’un an. Les travaux sur les voiries régionales en Wallonie faisaient l’objet d’un délai de garantie de 3 ans qui a donc été porté à 5 ans en 2012, ce qui constitue une contrainte importante.

    Sur la question de la reprise des voiries par la communauté germanophone, elle n’est pas actuellement d’actualité puisque les réformes institutionnelles successives ne l’ont jusqu’à présent pas prévu et ne semblait, d’après les propos que m’a tenus récemment le Ministre Président de la Communauté germanophone, pas une revendication de sa part.