/

Les formations en langues étrangères au sein du FOREm

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 91 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/12/2015
    • de LECOMTE Carine
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Dans un monde professionnel sans cesse mouvant et en constante évolution, il est nécessaire pour les travailleurs de continuer à se former. Se former, c'est acquérir ou approfondir les compétences nécessaires à un métier. Se former, c'est aussi se donner l'occasion de construire une future carrière ou d'en changer.

    En Région wallonne, le FOREm offre un large panel de formations aux demandeurs d'emploi et aux employés. Ces formations multiples concernent des domaines aussi variés que celui de l'industrie, de l'Horeca ou encore de l'informatique.

    Au Grand-Duché de Luxembourg, l'offre de formation émane principalement du secteur privé. Selon des chiffres récents de l'Observatoire luxembourgeois de la formation, 80 % des organismes de formation présents sur le marché sont des entreprises privées. L'on apprend aussi que 15 % de ces organismes travaillent dans quatre langues et plus, et 64 % d’entre eux, dans deux ou trois langues. Seuls 31 % de ceux-ci ne s’expriment que dans une langue.

    La mobilité en matière d’emploi est un atout indéniable : elle pousse d’aucuns à postuler dans des entreprises où la langue véhiculaire n’est pas le français. Dès lors, à l'instar des organismes de formation grand-ducaux, l'organisation par le FOREm de formations dans une, voire plusieurs langues, différente de sa langue maternelle pourrait aider le demandeur d'emploi dans sa reconversion professionnelle.

    J'en viens à mes questions.

    Outre les formations en langues, des formations dans des domaines spécifiques sont-elles organisées en langues étrangères ? Dans l'affirmative, quelles sont-elles ? Dans la négative, le FOREm envisage-t-il d'organiser ce type de formation ?
  • Réponse du 04/01/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Le multilinguisme de la population grand-ducale est une réalité. Celle-ci pratique en effet quotidiennement les trois langues nationales, à savoir le français, l’allemand et le luxembourgeois. Ce particularisme est dû à la petite taille et à l'histoire du Grand-duché de Luxembourg, situé au croisement de territoires francophones et germanophones.

    En ce qui concerne l’offre de formation en Wallonie, proposée dans les différents centres de formation et centres de compétence du FOREm, des modules d’apprentissage linguistique sont dispensés dans le cursus général de formations-métier, en lien avec la langue cible. Il s’agit par exemple des formations en bureautique, en mécanique éolienne, des formations chauffeurs poids lourds, logisticien, électromécanicien, etc.

    Par ailleurs, plusieurs modules ont été développés afin de booster la langue utilisée plus transversalement dans l’entreprise : l’accueil en face à face, le téléphone, l’email, par exemple.

    L’un de ces modules, proposé en anglais ou en néerlandais, et baptisé « entreprise virtuelle », permet à de jeunes demandeurs d’emploi de se plonger dans une situation en entreprise, en leur proposant de simuler, dans l’une de ces langues, le lancement sur le marché d’un nouveau produit. Ce module améliore les connaissances linguistiques professionnelles des jeunes apprenants, tout en les sensibilisant à la culture d’entreprise (découverte d’un organigramme, des services, des fonctions), avec ses aspects multiculturels pour l’anglais, ou les particularismes flamands pour le néerlandais. Il leur permet enfin de travailler à un projet commun (le lancement d’un nouveau produit) et les prépare à un éventuel stage d’immersion linguistique en entreprise. La formation se clôture par la visite d’une entreprise, donnant l’occasion aux jeunes apprenants de confronter les compétences qu’ils ont acquises à la réalité du terrain.

    Enfin, le Plan Marshall4.0, lancé par le Gouvernement à la fin mai 2015, se donne comme principal axe d’actions, pour la période 2015-2019, de poursuivre et de rendre encore plus efficaces les dispositifs existants en matière d’apprentissage des langues. En particulier, il met l’accent sur l’optimisation des formules de bourses et d’immersion en Belgique (Région flamande et Communauté germanophone) et à l’étranger, à savoir, pour les demandeurs d’emploi, aux Pays-Bas pour le néerlandais, à Malte et en Irlande pour l’anglais, en Allemagne et en Autriche pour l’allemand, et, depuis fin 2012, les stages en entreprises dans des pays émergents « BRIC » (Brésil, Russie, Inde, Chine).

    Ma volonté, ainsi que celle du Gouvernement wallon, est bien d’encourager et de renforcer l’efficience et la visibilité de ces mesures, afin de permettre aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs d’accéder durablement au marché de l’emploi et de progresser dans leur parcours professionnel.