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Les boues de dragage

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 324 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/12/2015
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Monsieur le Ministre nous confirmait lors du débat budgétaire que l’ensemble des moyens disponibles en 2015 relatifs au dragage des rivières et canaux et au traitement des boues avait été utilisé, permettant de clôturer le contrat de 114 millions d’euros conclu avec la SPAQuE.

    Celui-ci aura permis de draguer un volume total de boues avoisinant les 1.020.000 m3. Cependant, il n’aura pas permis d’assainir les voies d’eau de leurs passifs.

    À l’occasion d’une interpellation, il a reconnu qu’il fallait aller plus loin et désenvaser de manière plus forte nos cours d’eau, que les montants engagés ne permettaient pas de rattraper le retard accumulé, que pour ce faire, il fallait soit des moyens budgétaires complémentaires, soit des coûts de traitement et de dragage qui soient réduits. Il a ajouté : « Nous avons bon espoir, dans des négociations en cours sur d'autres possibilités de traiter ces boues, de réduire le coût. Avec le même argent, j'espère donc que l'on pourra faire plus en nombre de mètres cubes que ce qui est prévu aujourd'hui. »

    Or, le crédit d’engagement 2016 de 16,7 millions d’euros n’a pas évolué …

    Il correspond, selon la Cour des comptes, à 47,2 % des crédits théoriquement nécessairement annuellement.

    Monsieur le Ministre peut-il nous faire le point sur les marchés passés par la DGO2 ?

    Les chantiers devraient débuter au printemps 2016.

    Quelle est la planification prévue ?

    Quelles sont les priorités ?

    Les nouveaux marchés publics ont-ils permis de diminuer les coûts de dragage et de traitement des boues ? Dans un tel cas, avec quelle proportion et par quels moyens ?

    Peut-il nous éclairer sur cette question ?
  • Réponse du 08/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La deuxième phase de dragages prioritaires (2016-2019) sera prochainement réalisée.

    Entre temps, deux marchés publics ont été adjugés fin de l’année 2015 pour la réalisation de travaux de dragage spécifiques qui débuteront début 2016. Ces travaux permettront :
    - Premièrement de vidanger les centres de regroupement des boues de manière à disposer, pour la deuxième phase de dragage, de tous les centres de regroupement de boues wallons disponibles ;
    - Deuxièmement de réaliser des travaux de dragage sur deux zones spécifiques de dépôts préférentiels, l’entrée du canal Charleroi-Bruxelles (40.000 m³) et d’autre part l’entrée du canal Albert (53.000 m³).

    Le volume à draguer dans la deuxième phase de dragages prioritaires est de l’ordre de 0,8 à 1,0 million de m³ de sédiments. Ce marché sera réalisé début 2016 et sera exécuté dans la continuité des 2 marchés publics passés fin 2015.

    Concernant le marché pour vidanger les centres de regroupement, une diminution des coûts de l’ordre de 25 à 30 % par rapport aux estimations initiales a été observée.

    Pour les travaux de dragage, actuellement aucune diminution des coûts n’a pu être mise en évidence. Cela s’explique par un marché très spécifique et des volumes plus restreints par rapport à la première phase des travaux.

    La diminution des coûts devrait être observée lors du prochain marché pour la réalisation de la deuxième phase des travaux de dragage. En effet, lors de la première phase, un traitement était appliqué sur une majorité des boues contaminées, mais sans résultats. Ces boues étaient donc envoyées en CET. Cette étape, hélas infructueuse et coûteuse, ne fera plus partie du prochain marché public.