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Les modifications envisagées par NEST'up et la SRIW pour favoriser l'accès des start-up belges aux fonds d'investissement

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 169 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/01/2016
    • de DUPONT Jean-Marc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Malgré l'évolution de la mentalité belge face à l'entreprenariat, beaucoup d'investisseurs étrangers parviennent encore à attirer chez eux nos start-up promises à un bel avenir et potentiellement génératrices d'emplois stables.

    Malgré le signal positif des 22 millions investis dans l'économie numérique belge en 2015 contre 100 millions en 2014, 94 % de ces capitaux ne seraient répartis qu'entre 34 sociétés alors qu'il existerait 35.000 start-up dans le secteur sur l'ensemble du territoire belge.

    La situation serait due aux critères trop stricts des fonds proposés en Belgique.

    S'ajouterait le manque de culture start-up chez les investisseurs, mais aussi chez les entrepreneurs qui ne sauraient pas toujours où aller chercher la croissance.

    NEST'up, premier accélérateur de start-up créé dans le cadre de Creative Wallonia Engine, envisagerait dès lors de mettre en place un programme spécial start-up pour apprendre aux entreprises innovantes à passer au niveau supérieur. La SRIW de son côté désirait également des modifications dans ses modèles de financement pour y inclure cette catégorie d'entreprises.

    Ces deux opérateurs vont-ils travailler en collaboration et partager leur expertise afin de mettre sur pied des outils collant au mieux à la réalité de terrain des entreprises visées ? Monsieur le Ministre a-t-il déjà un aperçu des orientations que comptent prendre NEST'up et la SRIW pour améliorer l'accès des start-up aux fonds d'investissement nécessaires à leur développement ?
  • Réponse du 22/06/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Il est vrai que le focus a longtemps été mis sur les spin-off, émanant de la recherche universitaire, avec d’ailleurs un certain succès, notamment en life science.

    Mais depuis 2011, et la mise sur orbite du programme « Creative Wallonia », une stimulation est également apportée aux écosystèmes de start-up, ou l’innovation n’est pas toujours synonyme de découverte ou de RD, mais peut aussi être un nouveau business model, un nouveau design, une nouvelle approche.

    Dans ce cadre, les hub créatifs permettent d’interconnecter l’ensemble des acteurs de cette nouvelle économie.

    Le programme Nest up est un accélérateur de start-up, qui offre aux projets sélectionnés trois mois de coaching intensif, et qui va encore monter en puissance, et organiser des sessions dans l’ensemble de la Wallonie. Nest’up n’est pas un acteur de financement. La fin de la session d’accélération est consacrée à la recherche d’investisseurs, parmi lesquels peuvent figurer WING ou les accélérateurs locaux liés aux invests.

    La S.R.I.W. et les invests ont été dotés de moyens (80 millions sur 5 ans), dans le cadre de la stratégie numérique élaborée par le gouvernement, pour financer les premiers tours de ces start-ups, leur permettre d’affiner leur business model et de booster leur croissance, dans un monde numérique où le timing est d’une importance capitale.

    Dans ce cadre, la S.R.I.W. a lancé le fonds W.IN.G qui rencontre un franc succès.
    Le fonds, lancé publiquement le 23 février, a reçu en date du premier juin, plus de 150 projets en quête de financement.

    Cela est encourageant, car cela démontre un esprit d’entreprendre vivace, notamment chez les jeunes diplômés, mais aussi chez certains porteurs de projet plus confirmés, actuellement occupés comme salariés, et qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la création d’entreprises.

    Cela démontre aussi que la création d’un tel outil de financement répondait à un réel besoin.

    En date du 1er juin, plus d’une centaine de projets ont déjà été examinés.
    Certains ont été réorientés après un simple examen de dossier. Ils relevaient d’autres secteurs d’activité, comme Wallimage par exemple, ou n’entrait pas dans le scope de W.IN.G. D’autres en étaient plutôt au stade de la bourse de préactivité.

    Une septantaine de porteurs de projets ont déjà eu l’occasion de « pitcher » devant des membres du comité d’investissement pour un « préselection » ou devant le comité d’investissement au complet, pour décision.

    La décision a été favorable dans une vingtaine de cas, ce qui signifie qu’à l’heure actuelle, un peu moins de 1 dossier sur 5 a fait l’objet d’un accord de principe. Cette proportion pourrait évidemment évoluer, en fonction de la qualité des dossiers considérés.

    Cela peut sembler peu ou beaucoup, en fonction du terme de comparaison. Un fonds classique de private equity décide d’investir dans environ 1 % des dossiers qu’il examine.