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La reconnaissance par la Région wallonne des associations délivrant des pedigrees

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 262 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/02/2016
    • de DODRIMONT Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Suite à une interpellation auprès du ministre en charge du Bien-être animal sur les importations massives de chiens venant de l’étranger, j’avais abordé l’aspect de la délivrance des pedigrees. Ce dernier m’a renvoyé vers Monsieur le Ministre.

    Il semblerait qu’il n'y ait aucune association reconnue par la Région wallonne qui délivre des pedigrees.

    Monsieur le Ministre me confirme-t-il cette information ? Quelles en sont les raisons ? Estime-t-il nécessaire que la Région en reconnaisse ? Mène-t-il une réflexion en ce sens?

    La Région flamande reconnaît-elle de son côté des associations octroyant ces pedigrees ?
  • Réponse du 07/03/2016
    • de COLLIN René

    Il n’y a aucune association d’éleveurs de chiens reconnue par la Wallonie. La réglementation actuelle ne comporte d’ailleurs aucun dispositif réglementaire qui permettrait une telle reconnaissance.

    La nécessité d’une reconnaissance des associations d’éleveurs de chiens par la Wallonie n’est d’ailleurs pas envisagée. Aucun besoin en ce sens de la part du secteur professionnel ne m’est revenu.

    Pour ce qui concerne la Flandre, celle-ci s’est bien dotée d’une législation pour reconnaître des associations d’éleveurs de chiens, mais, selon mes informations, il n’y a encore aucune reconnaissance officielle aboutie à l’heure actuelle. Il faut souligner que la principale motivation de cette législation est d’imposer aux animaux des tests obligatoires avant la reproduction, dans le but de diminuer le nombre de tares héréditaires dans la population canine, et ceci dans un objectif de bien-être animal.

    Contrairement à d’autres États membres (Royaume-Uni, Pays-Bas, Finlande, Allemagne, Danemark, Grèce, …) où l’initiative de tester les chiens pour les tares héréditaires est le fait des associations d’éleveurs elles-mêmes, sans être imposée par une réglementation publique, la Flandre a choisi la voie réglementaire pour imposer des tests par le biais de son arrêté Elevage (Fokkerijbesluit).

    Au final, les éleveurs flamands qui seront à la recherche d’animaux d’élevage sains se fourniront donc chez les éleveurs qui feront analyser le patrimoine génétique de leurs animaux pour garantir l’absence des défauts ou tares définies.

    Les éleveurs wallons qui voudront vendre des chiens de race en Flandre devront s’adapter aux exigences des acheteurs flamands. L’exécution des tests obligatoires par les éleveurs wallons qui voudraient commercialiser en Flandre n’est pas un problème en soi, et ne peut que contribuer à améliorer leur génétique au fil des générations.

    La Wallonie reste donc libre de décider de légiférer dans ce domaine, mais ceci demanderait d’y réserver des ressources et, dans le contexte actuel, ce point ne doit certainement pas être considéré comme une priorité pour la Wallonie aussi longtemps qu’une demande explicite n’est pas exprimée par une part représentative du secteur canin wallon.