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La formation des jeunes conducteurs

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 665 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 02/03/2016
    • de PECRIAUX Sophie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Les accidents de la route sont à l'origine d'un tiers des cas de décès des jeunes âgés de 20 à 24 ans en Belgique, devançant ainsi les suicides comme autre cause de décès de cette catégorie d'âge.

    Les jeunes ont également 4,3 fois plus de risques que l'automobiliste moyen de subir un accident mortel ou des blessures graves sur la route.

    Karen Genoe de l'IBSR explique ce pourcentage élevé par :
    - le manque d'expérience ;
    - la consommation d'alcool et/ou drogue ;
    - la vitesse excessive ;
    - la fatigue au volant.

    Ce dernier recommande aussi d'avantages de campagnes de sensibilisation, mais il y en a déjà tellement. Il demande aussi que la formation soit plus sévère et rigoureuse.

    Monsieur le Ministre partage-t-il les recommandations de M. Genoe ?

    Une réforme des formations des nouveaux chauffeurs est-elle à l'ordre du jour ?
  • Réponse du 24/03/2016
    • de PREVOT Maxime

    Le constat de la surreprésentation des jeunes dans les victimes de la route n'est pas neuf. Ces accidents impliquant des jeunes conducteurs sont toutefois en diminution de 22 % en Wallonie sur ces 5 années. Cette diminution est beaucoup plus importante que la diminution de l’ensemble des accidents impliquant une voiture (avec des jeunes ou non) : - 13 %.

    La Wallonie se démarque des autres régions par le fait que depuis 2010, la diminution des décédés d'accidents impliquant de jeunes conducteurs est de 41 % contre 25 % pour la Belgique. La diminution est même de 47 % en Wallonie si l’on ne regarde que les décès parmi les jeunes (18 à 24 ans) impliqués dans ces accidents.

    Les jeunes conducteurs de voiture de 18 à 24 ans ont néanmoins un risque 4,3 fois plus important d’avoir un accident grave ou mortel.

    Pour la sensibilisation, l'AWSR prend de nombreuses initiatives intégrant différents supports et canaux de diffusion. Citons le label Backsafe qui est un succès qui prend de l'ampleur.

    Durant l’été dernier, une campagne spécifique pour les jeunes a été menée concernant l’alcool au volant. Elle reprenait les éléments suivants :
    - Un spot cinéma diffusé dans 13 complexes cinémas pendant 2 semaines et sur le web pendant tout l’été via des spots promotionnels sur Facebook.
    - Un site web (www.chuispastamere.be) reprenant de l’info de fond sur la conduite sous influence ainsi qu’un concours permettant de gagner des smartphones, des tickets de concert ou des bons d’achat dans une enseigne de magasins de sport après avoir répondu à quelques questions concernant la sécurité routière. 4.342 jeunes y ont participé et on a enregistré 12.000 visiteurs uniques sur le site pendant la période estivale.
    - 21 actions de terrains sur des festivals et soirées en plein air lors desquelles les jeunes pouvaient tester des lunettes alcoolémie et repartir avec une petite réglette permettant de calculer son taux d’alcool approximatif et une paire de lunettes de soleil en cadeau. Ces actions ont permis de générer 8.000 contacts directs, 5.000 paires de lunettes et 2.500 réglettes ont été distribuées.

    Un continuum pédagogique en mobilité et sécurité routière est également mis en place.
    Ainsi, un référentiel se constitue pour les primaires et le secondaire à destination des enseignants, des ASBL spécialisées, des services de police et d’autres acteurs concernés afin d’obtenir une meilleure coordination entre ces différents acteurs et renforcer la qualité et la continuité pédagogique en sécurité routière et mobilité.
    De plus, des « référents » au sein des établissements scolaires aideront les enseignants dans l’utilisation de ce référentiel et dans leurs contacts avec les différents acteurs extérieurs.

    Comme je l'ai déjà annoncé, une réforme de la formation à la conduite pour le permis B, (permis voiture) est en préparation.
    L’apprentissage n’est pas seulement une question de techniques, mais également de compétences, de comportements et d’attitudes responsables.