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Les deux politiques en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 238 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 03/03/2016
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Je sais que Monsieur le Ministre est en charge de nombreuses compétences, mais j’espère que malgré cela il n'a pas oublié qu’à l’occasion de la matinée d’étude organisée le 6 mars 2015 pour la Journée Internationale des Droits de la Femme, le Gouvernement présentait le Gender Mainstreaming Wallon – « plan Genres » pour lequel chaque ministre doit s’atteler à combattre les inégalités entre les hommes et les femmes dans leurs matières respectives en faisant un focus sur deux mesures phares.

    C’est ainsi qu'il a décidé d’axer son choix sur :
    - la promotion de l’entrepreunariat féminin ;
    - la sensibilisation dans le cadre du plan Numérique.

    Depuis un an, il travaille, je suppose, à l’instauration et à la traduction de ces mesures sur le terrain. Toutefois, nous n’en voyons pas l’application concrète et palpable… Et cela nous inquiète fortement.

    Compte tenu de son choix de mesures, qui lui est propre, quels sont les résultats qu'il aimerait voir transparaitre ?
    Quelles sont les améliorations sociétales qu'il compte apporter ? Et surtout, quels objectifs ont été fixés ?

    Ces questions pourtant simples sont encore à l’heure actuelle sans réponse…

    Dès lors, quelle sera la mise en œuvre concrète de ces mesures ?

    Un budget spécifique sera-t-il enfin créé afin d’assurer la réalisation de ces deux mesures ?
  • Réponse du 25/03/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le 11 avril 2014 était voté le décret visant à intégrer la dimension du genre (gender mainstreaming) dans l’ensemble des politiques régionales.

    Des efforts sont nécessaires pour aboutir à cette intégration structurelle au niveau régional. Voilà pourquoi le Ministre de l’Économie s’est engagé, d'ici la fin de la législature, à intégrer cette dimension dans deux de ses politiques au minimum. Cette intégration se fonde sur les propositions soumises par le Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes (CWEHF).

    * La première politique concerne la promotion de l’entrepreneuriat et s’intitule « pour un accès égal à l’entrepreneuriat ».
    * La seconde politique concerne les femmes et les métiers du numérique et s’intitule « vers une meilleure égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ».

    En ce qui concerne la première politique, le groupe cible est celui des femmes susceptibles d’entreprendre :
    - soit en créant leur propre emploi,
    - soit en développant une entreprise génératrice d’emplois.

    En matière d’Entrepreneuriat en Wallonie, on constate que 30 % des entrepreneurs sont des femmes. Parmi elles :
    * 70 % sont indépendantes ;
    * 20 % sont cheffes d’entreprises (TPE : employant du personnel) ;
    * 10 % sont aidantes.

    Conscient de la nécessité de rééquilibrer cette tendance, j’ai confié à l’AEI la mission de concevoir, mettre en œuvre et piloter un programme pluriannuel 2015-2020 d’Entrepreneuriat féminin concerté, avec les acteurs de terrains.

    Le budget réservé sur une période de 5 ans est de 1.750.000 euros, c’est-à-dire 350.000 euros par an. Ce programme s’inscrira et se coordonnera avec les autres actions menées par l’AEI afin d’en assurer l’efficience et l’efficacité.

    Ce programme doit activer toute une série de mesures correctrices dédiées à 100 % à la cible. Il s’agira de proposer des actions permettant d’activer la création d’entreprises par les femmes et de dynamiser les activités créées susceptibles de développer l’emploi.

    Dans ce cadre, un appel à projets lié aux compétences numériques sera lancé dans le courant du mois de mars. Celui-ci visera à :
    * Soutenir les femmes à entreprendre dans les métiers du numérique, notamment en sensibilisant les jeunes femmes aux opportunités du secteur ;
    * Former et accompagner les femmes entrepreneures, actives dans des secteurs traditionnels, à faire un usage efficient des outils numériques et à détecter les opportunités qu’ils suggèrent ;
    * Favoriser la mise en évidence des femmes actives dans le secteur et la mise en réseau des femmes qui s’illustrent dans des secteurs technologiques, scientifiques ou autres.

    En ce qui concerne la deuxième politique concernant les métiers du numérique, le ratio est éloquent : les femmes représentent un huitième des étudiants dans les filières de formation/étude menant à ces métiers. Et elles ne sont qu’un sur 6 professionnels dans les carrières liées à ces métiers.

    Dès lors, le Ministre de l’Économie a confié à son cabinet, en collaboration avec l’ADN et l’AEI, la mission d’organiser des groupes de travail réunissant :
    - des experts du monde académique, entrepreneurial et numérique ;
    - des représentants de divers groupes actuellement confrontés à des problèmes de recrutement dans ces métiers.

    Deux séances de travail se sont tenues en février. Il convient à présent de sélectionner les priorités des recommandations en vue de faire émerger les plus structurantes et les plus conséquentes.