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Les résultats de l'enquête de l'association "Vlaamse Automobilisten Bond" (VAB)

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 725 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/03/2016
    • de MARTIN Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une récente enquête du VAB a mis en lumière les critiques adressées à la qualité des routes en Flandre et en Wallonie. À cet effet, 1000 automobilistes wallons et 1000 automobilistes flamands ont été interrogés.
     
    Il apparaît que les automobilistes sont plus critiques envers les routes wallonnes que flamandes. En effet, si 65 % des sondés considèrent  que le confort de conduite est « positif, voire très positif » sur les autoroutes flamandes, ce chiffre tombe à 48 % en ce qui concerne les autoroutes wallonnes. Un constat identique peut être tiré en ce qui concerne la visibilité, la sécurité et la signalisation.
     
    Par ailleurs, l’écart de qualité entre les infrastructures routières flamandes et wallonnes est tout aussi criant en ce qui concerne le réseau secondaire (52 % de satisfaction en Flandre contre 35 % en Wallonie).
     
    Ces chiffres, s’ils ne constituent que les résultats d’un sondage, sont pour le moins de nature à interpeller. En effet, si comparaison n’est pas raison, il est important de noter que les infrastructures routières et autoroutières wallonnes n’atteignent pas la moyenne. Par ailleurs, les différences de qualité ressentie sont très importantes entre les Régions. Si le "plan route" constitue une première réponse à ce constat, il ne pourra à lui seul résorber un tel retard.
     
    Ainsi, quelles sont les priorités du Gouvernement en termes de réaménagements liés au confort de conduite, à la visibilité, à la sécurité et à la signalisation ? Outre le plan Routes, quelle stratégie d’investissement sera-t-elle mise en place ? Et comment améliorer l'image de marque de notre réseau qui souffre sans doute d'une image accumulée au fil du temps ?
  • Réponse du 06/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    J’accuse bonne réception de la question écrite et en remercie l'honorable membre. Je ne m’attarderai par sur les comparaisons entre Régions.

    Le nombre d’accidents graves et de tués, diminue globalement sur nos routes depuis 2010. Je rappelle que cela constitue notre premier objectif.

    Pour la gestion de notre réseau, qui plus est à l’échelle régionale, l’entretien en lui-même constitue la meilleure prévention du maintien de ce réseau dans un de qualité. En effet, plus on entretient une voirie, moins vite il sera nécessaire de la réhabiliter complètement. En investissant massivement sur le remplacement des couches supérieures (dites « d’usure »), on gagne évidemment en investissement à long terme puisqu’on évite des problèmes de réhabilitations lourdes.

    Pour parfaite information, la fréquence de remplacement optimale pour les couches d’usure, en moyenne, est d’environ 10 ans pour le réseau structurant et 15 ans pour le réseau non structurant à concurrence d’environ 15 euros par m². Je rappelle que le réseau non structurant est moins sollicité à échelle de temps équivalente, notamment par les poids lourds.

    La réhabilitation en profondeur d’une chaussée coûte de 4 à 5 fois plus cher au m² et doit être réalisée tous les 30 à 50 ans (pour autant que l’entretien dit ordinaire soit assuré correctement) suivant la densité du trafic et la composition de la chaussée.

    Sur le plan de l’entretien dit «ordinaire», la Direction générale des Routes a mis en place, sous mon impulsion, un nouveau programme baptisé ECO (Entretien cyclique ordinaire) qui a pour objet de systématiser, d’homogénéiser et de rendre plus efficace le niveau d’entretien répétitif des voiries, de leurs installations annexes, de la signalisation, du marquage et des abords de voirie. Dès l’entame de la législature, j’ai sensiblement augmenté les budgets consacrés à cet entretien ordinaire.

    Une première réhabilitation des grands axes wallons (concentrée majoritairement sur les autoroutes) a été lancée en 2010 par mon prédécesseur. Il se termine actuellement et a permis un saut qualitatif important de ces axes, comme cela peut être constaté actuellement.

    J’ai souhaité amplifier cette remise à niveau en présentant, en ce début d’année au Gouvernement, le Plan Infrastructures 2016-2019 doté d’un montant global de 640 millions d’euros et articulé autour de 4 axes :

    - poursuivre les interventions sur le réseau autoroutier;
    - réhabiliter et sécuriser le réseau routier régional, en particulier, pour les traversées d’agglomération;
    - développer les routes de l’emploi pour rendre plus accessibles les pôles d’activité économique;
    - investir dans les voies navigables, enjeu majeur à l’échelle européenne.

    Au niveau des revêtements, je précise que le traitement se fait pour les voiries régionales à trois niveaux, selon un processus de type « Pavament managing system » (PMS), tenant compte des budgets disponibles :

    - réhabilitations lourdes (plus de deux couches du coffre de la voirie) dans le Plan Infrastructures 2016-2019;
    - rénovations légères (raclage d’une à deux couches) dans les budgets classiques de la DGO1 et de la SOFICO;
    - traitements de surface (enduisages) dans les budgets d’entretien ordinaire de la DGO1 et de la SOFICO.

    Sur le plan budgétaire, les besoins identifiés par l’administration vont au-delà des montants disponibles, mais tant le budget du plan infrastructures que les nouvelles pratiques en terme de gestion du réseau vont permettre d’augmenter très sensiblement le niveau d’efficacité, de sécurité et de confort du réseau (auto)routier régional. Son image s’en trouvera dès lors sensiblement améliorée.

    Enfin, en ce qui concerne le réseau communal qui n’entre pas dans le champ de mes compétences, j’invite l’honorable membre à interroger mon collègue Paul Furlan, en charge de cette matière.