Une alternative d'abattage favorisant le bien-être des animaux

• Session : 2015-2016
• Année : 2016
• N° : 667 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 16/03/2016

  • de BALTUS-MÖRES Jenny
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
  
  Par cette question, je voudrais me renseigner auprès de Monsieur le Ministre sur une méthode alternative de l’abattage des animaux de troupeau.
  
  Les hormones de stress lors de la procédure de l’abattage de ces animaux ayant une influence sur la qualité de la viande, la viande obtenue par un abattage moins stressant pourrait se vendre comme viande de très bonne qualité ce qui selon moi apporte au producteur un argument supplémentaire de vente, surtout sur le marché « bio ».
  
  Je me suis donc renseignée pour connaître des alternatives aux abattages et mises à mort traditionnelles, sans les stigmatiser, afin d’augmenter la qualité de la viande et le bien-être de l’animal. Il existe ainsi des box d’abattage mobiles dont le but est d’abattre l’animal sur place et de transporter le corps le plus rapidement possible à l’abattoir le plus proche. Le prix de ces boxes varie entre 6.000 euros et 15.000 euros.
  
  Monsieur le Ministre a-t-il déjà examiné cette méthode d’abattage qui pourrait rendre les derniers moments de l’animal plus agréables et moins stressants ? Qu’en pense-t-il ? Existe-t-il une possibilité pour que cette méthode soit acceptée par nos abattoirs, comme c'est le cas en Allemagne ou en Suisse, sous certaines conditions et fortement balisé ?
  En outre, que pense-t-il d’une augmentation du délai de transport à l’abattoir après l’abattage, qui s’élève actuellement à une heure afin d’élargir ce délai à deux ou même trois heures – peut-être en liaison avec un système de transport adapté (box ou camion frigorifique) ?
  

• Réponse du 06/04/2016

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  Toute technique d’abattage occasionne des modifications physiologiques (stress, fibrillation cardiaque, pédalage, convulsions) qui peuvent avoir un impact important sur l’aspect, le goût et la qualité microbiologique de la viande.
  
  Par contre, je n’ai pas connaissance de problème particulier de qualité de la viande qui serait due à un stress avant abattage, ni d’éléments qui montreraient une qualité plus grande si l’abattage est effectué à l’endroit d’élevage.
  
  Le principe des abattoirs mobiles me parait intéressant au fait qu’ils peuvent contribuer au bien-être animal. De la sorte, il permet de ne pas subir le mélange, le transport et la manipulation des animaux.
  
  Les abattoirs mobiles sont repris au règlement européen 1099/2009 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort et dont les contraintes techniques sont différentes des abattoirs fixes.
  
  Les états membres peuvent établir ou maintenir des dispositions nationales applicables aux abattoirs mobiles. Cette méthode doit être acceptée par l’Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) qui est en charge des agréments en tant qu’abattoirs. C’est également à l’AFSCA à évaluer le risque sanitaire vis-à-vis de la possibilité d’augmenter le délai avant refroidissement des carcasses.